Crèche vivante interrompue par des manifestants à Toulouse : ceux qui parlent toujours d'islamophobie ne parlent pas, là, de christianophobie. Bizarre...
Une cinquantaine d'individus a interrompu ce samedi, vers 16h, la crèche vivante qui se déroulait place Saint-Georges.
Affligeant. C’est aux cris de « Stop aux fachos » qu'une cinquantaine d’individus, a interrompu samedi, vers 16h la crèche vivante avec chœurs, qui devait se dérouler jusqu’à 18 heures, place Saint-Georges.
Regroupés sur les murettes entourant la place, vociférant et proférant insultes et cris à l’encontre « des flics, des fachos » revendiquant « nous, on est les anticapitalistes ». Effrayant les enfants qui jouaient dans la pastorale et jouant la provocation jusqu’à descendre sur la place en cherchant la confrontation. Ce qui a clos définitivement la représentation, prévue avec succession de chorales, jusqu’à 18h. Alors, les enfants sont descendus de l’estrade, trois chœurs prévus encore n’ont pas chanté. L’âne et les moutons sont repartis dans leur ferme. Et le public déçu, hochait la tête de dépit. Quel intérêt de venir manifester là ?
Tout avait pourtant bien commencé, vers 15 heures, avec une crèche vivante « à l’ancienne » organisée par l’association Vivre Noël autrement, avec la venue outre de la présentation dans la tradition provençale, de cette pastorale du camion d’une ferme solidaire, qui réinsère des gens sans travail et qui avait prêté pour l’occasion quelques moutons. Plusieurs chœurs étaient prévus, devant se succéder toutes les demi-heures : l’ensemble Vocal de femmes Mélina, un trio flûte piano voix, jouant Bach, Vivaldi, Donzetti, l’ensemble choral des Dominicains, le groupe Only Voices style gospel, le chœur Evangelous, le chœur jeune éclats de voix...
Souriante, Cécile prend tout cela avec philosophie : « C’était pire au premier temps des Chrétiens » dit elle avec humour « Tous ceux qui crient ne savent pas que Jésus n’était pas un bourgeois, mais un pauvre, un démuni. Je les plains » termine-t-elle.
Ce dimanche, l'archevêque de Toulouse a réagi dans un communiqué : "Samedi soir, une cinquantaine de manifestants a interrompu, à Toulouse, la crèche vivante organisée par l’association laïque « Vivre Noël autrement ». Cette manifestation joyeuse durant laquelle des chants de Noël sont entonnés, des scènes de Nativité jouées par des enfants et des adultes, aidés par de multiples animaux, n’a d’autre but que de donner de la profondeur à cette fête. En tant qu’Archevêque de Toulouse, je déplore que le simple rappel de la naissance de Jésus et des valeurs qu’elle véhicule (accueil de l’étranger, annonce de la Paix et signe d’une tendresse dont nous avons tous besoin) ne soit plus respectée dans notre pays et suscite même des actes de violences verbales et physiques de ceux qui s’érigent comme défenseurs de la liberté. J’invite chacun à défendre pacifiquement la liberté d’expression ainsi qu’à respecter l’histoire et les traditions de notre pays."
Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a quant à lui "condamné le comportement irresponsable de manifestants" dans un tweet publié ce dimanche.
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Lamentable