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Quand la revue l'Incorrect parle de l'action des militants de l'AF : Antibloqueurs antilibéraux

Après le constat amer de la récupération des Gilets jaunes par une extrême gauche violente et antinationale donc antipopulaire, les antilibéraux conservateurs prennent une part active dans la contestation de la réforme des retraites.

Ce 5 décembre au matin, une vingtaine de militants, majoritairement lycéens, de la Fédération Île de France de l’Action Française, sont intervenus au lycée Montaigne (VIè arrondissement de Paris) qui menaçait d’être bloqué par des organisations de gauche. Une action couronnée de succès et somme toute pacifique quoique les photos montrent les royalistes casqués (« Seules quelques poubelles avaient été placées devant l’entrée du lycée », raconte le président de la Fédération d’Île de France Étienne Lombard), une action pour le moment isolée mais qui témoigne du rôle actif et complexe que veut jouer le groupe royaliste dans le mouvement social actuel.

Comme en témoigne l’occupation du siège de Latécoère à Toulouse samedi dernier par quelques militants locaux, finalement placés en garde à vue, pour protester contre la vente de ce « fleuron français » aux États-Unis, l’Action française n’a aucunement l’intention de valider la politique libérale du gouvernement d’Edouard Philippe. Aussi cette action de « déblocage » – quoique ses chefs comme François Bel Ker contestent l’emploi du terme – n’a pas comme but de faire servir les héritiers de Maurras de supplétifs au régime, mais au contraire dans leur esprit de ne pas laisser la légitimité de la contestation de la réforme des retraites aux organes de gauche.

L’Action française a encore en travers de la gorge la récupération des Gilets jaunes l’an passé par des forces qui, selon elle, avaient paradoxalement appelé à voter Emmanuel Macron au second tour des présidentielles. C’est la même contradiction qu’elle pointe aujourd’hui dans un communiqué : « Au-delà de la question des retraites, des régimes spéciaux, du grand-père et du prétendu caractère sacré des avantages acquis qui ne profitent qu’aux clientèles des syndicats fossiles, ce que cette réforme met au jour, c’est le caractère hostile du gouvernement républicain qui ouvre sans cesse de nouveaux fronts contre tous les usages, toutes les professions, tous les corps intermédiaires ; contre tous les Français. Et qui ne cherche qu’à conserver le pouvoir et la classe qui l’occupe indûment ».

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La direction de l’ AF rappelle que « toutes les luttes (…) doivent converger, à chaque occasion », et conclut ainsi ce communiqué : « L’Action française appelle tous les administrés, tous les assujettis, tout le pays réel, à protester contre le pays légal et sa clique de technocrates aux ordres des financiers ».

Les jours qui viennent montreront si, oui ou non, le mouvement royaliste qui a connu ces dernières années un certain succès auprès de la jeunesse, peut imposer sa vision, foncièrement antilibérale, dans le débat public.

Jacques de Guillebon

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