Action française • Retour sur le colloque « Dessine moi un roi » et sur le Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc, dimanche dernier à Paris
Les militants d'Action française, génération 2015
Le blog Le Rouge & Le Noir a publié sur ce colloque - qui a été selon l'expression de Jean-Philippe Chauvin, « fort instructif et intellectuellement motivant » - les impressions que l'on va lire. Les membres présents de l'équipe de Lafautearousseau partagent, pour l'essentiel, ces impressions largement positives.
Le colloque Dessine-moi un Roi de l’Action Française a réuni 280 personnes samedi dernier [9 mai] autour d’une thématique forte : imaginer les conditions d’une alternative royaliste pour la France, au XXIe siècle, en tenant compte des réalités économiques, sociales, écologiques, institutionnelles. Des rédacteurs du R&N s’y sont rendus et ont pu y apprécier des interventions de qualité donnant des réponses concrètes aux problématiques que pose la question d’un royalisme français contemporain, enraciné et transcendant.
Onze intervenants (dont Frédéric Rouvillois, Philippe Pichot-Bravard, Guillaume Bernard, Pierre de Meuse, Hilaire de Crémiers, Bruno Castanier, Jean-Philippe Chauvin, ou encore Gérard Leclerc) se sont succédés, et avec eux les représentants des principaux mouvements royalistes, pour explorer des thèmes aussi nécessaires que la justice, le bon gouvernement, les domaines régaliens, le bien commun, mais toujours sans se contenter d’une trop facile critique du régime existant mais dont chaque Français percevrait la justesse.
Le colloque, première étape d’une réflexion ouverte, se poursuivra par l’édition des actes et le lancement d’ateliers pluridisciplinaires. Il aura prouvé que l’idée monarchiste est une idée vivante, forte et intelligente, et que plus que jamais un Roi est nécessaire à la France. Dans un même élan, l’Action française recevra la jeunesse de France, cet été, au Camp Maxime Real del Sarte, pour une formation intellectuelle et militante exigeante. •
Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc, à Paris, dimanche 10 mai 2015
Jeanne d’Arc sous le slogan : « Ni droite ni gauche… Monarchie populaire ! ». L'hommage de l'Action française.
Vidéo : Agence LDC News
Commentaires
Dommage le drapeau tricolore symbole de la Terreur... Vive LE ROY!
@Philippe. Si l'on ne veut pas être ringard, on écrit Roi avec un I et on cesse les enfantillages.
Et on se dit que les Français qui sont morts sous les plis du drapeau tricolore n'ont pas à être insultés par un gandin.
Je suis légitimiste, votre morale vous pouvez vous la mettre où je pense...
A tout hasard ...
Quelle rupture épistémologique ou à défaut quel cataclysme permettra aux patriotes de vivre ensemble la fête de Jeanne d’Arc 2016 ?
http://cril17.info/
@Philippe : Outre que je ne vois pas ce que la morale a à faire là dedans, il n'est pas contestable que la "légitimité" est du côté d'un prince français en non d'un Espagnol qui baragouine à peine la langue de Molière et de Michel Houellebecq.
Ça ne donne pas plus de chance à l'un qu'à l'autre, d'ailleurs...
Je pense qu'il faut distinguer la "légitimité" que l'on pourrait qualifier de "dynastique", qui tient aux règles de succession dans la Maison de France et que respectent ses représentants actuels et ceux qui leur gardent leur fidélité, de la "légitimité" politique qui, à mon sens, n'est plus perçue comme telle par le peuple français, pour personne en particulier.
La légitimité dite "dynastique" revient, selon moi, indéniablement aux Orléans. Toujours selon moi, la légitimité politique - celle que le peuple français reconnaît majoritairement à un homme dans certains cas et certaines circonstances - est aujourd'hui absente de la vie politique française. Ainsi, le Chef de l'Etat est-il perçu comme "légal" parce qu'il a été élu (question d'arithmétique pure) mais sa légitimité est douteuse, éphémère, contestée.
En 1958, De Gaulle pouvait déclarer : "la légitimité nationale que j'incarne depuis vingt ans ..." comme si la IVe république n'avait pas existé. Je pense qu'aujourd'hui personne n'incarne plus vraiment quelque "légitimité nationale" que ce soit et que cette absence est l'une des causes de la déchéance du politique dans notre pays.
Qu'un prince de la Maison de France, non pas aujourd'hui même, mais dans des circonstances où les Français devraient se rassembler, puisse reconstituer un pouvoir qui, selon l'expression du comte de Paris (Henri V) ne serait plus "seulement légal mais légitime" me paraît être une possibilité qu'il ne faut pas écarter. Qui peut être utile à la France. Il faut, je crois, lui conserver cet éventuel "recours".
Une "légitimité" politique nouvelle pourrait-elle se créer, si les circonstances l'appellent ? Pourquoi pas ? Mais cela ne s'invente pas, ne se décrète pas, n'est pas une hypothèse du jeu politique. Cela surgit, ou pas. Nous verrions bien ce que nous aurions à faire s'il y avait lieu. Ce n'est pas aujourd'hui le cas.
Absolument d'accord avec la fine analyse de Bernard Jaquier. Ce qu'il appelle "légitimité politique" paraît absolument disparu ; il nous importe, à nous monarchistes, de veiller et d'être attentif à des signes qui pourraient, dans certaines circonstances, à des conditions particulières montrer qu'une fenêtre s'entrouvre.
Mais en ne perdant pas de vue que - selon moi - c'est celui qui saura incarner cette légitimité politique qui tiendra le bon bout. Si ce sont les Orléans, tant mieux (nonobstant "Gaston") ; si c'est un nouvel Hugues Capet, fondateur de dynastie, pourquoi pas ?
Je crois que nous disons la même chose.