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B.D. • Du nouveau chez Glénat : Saint-Exupéry, le seigneur des sables

C’est aux tous premiers pas d’Antoine de Saint-Exupéry dans l’aviation civile que Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez nous convient. En ce mois d’octobre 1926, le futur héros de l’Aéropostale et de la Seconde Guerre mondiale, disparu en juillet 1944 à bord de son P-38 au-dessus de la Méditerranée, rejoint un immeuble cossu de Paris où il a rendez-vous. Il y rencontre le directeur général de la compagnie Latécoère (future Aéropostale) pour un entretien d’embauche. Ce dernier lui indique que le directeur d’exploitation des lignes, Didier Daurat, recherche un second pour des tâches administratives. Or le jeune Antoine de Saint-Exupéry (26 ans) ne rêve que de voler. Refus catégorique du directeur général qui ne recherche que des pilotes expérimentés ayant fait leurs preuves au combat… Néanmoins, Saint-Exupéry rejoint Toulouse pour y rencontrer Didier Daurat qui met en garde le jeune homme, certes plein de fougue mais forcé de ronger son frein. Avant d’être pilote, Saint-Ex’ devra apprendre le métier de mécanicien et surtout y faire ses preuves.

Cet album, de très belle facture, met en lumière une période méconnue de Saint-Exupéry, celle qui couvre les années 1926 à 1929, pendant lesquelles il a été mécanicien et ensuite pilote entre Toulouse-Montaudran et Dakar. Il y fait la connaissance de deux autres figures emblématiques de l’aviation : Jean Mermoz et Henri Guillaumet. Les deux co-auteurs mettent également en valeur le séjour trop méconnu de Saint-Ex’ au Cap Juby (Maroc) où il passe 18 mois à, notamment, améliorer les relations de la compagnie avec les dissidents maures et les Espagnols. Signalons que cet album est soutenu par la Fondation Saint-Exupéry, association qui vient en aide à des jeunes en difficulté.

Saint-Exupéry, le seigneur des sables – Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez – Editions Glénat – 56 pages – 14,50 euros.

Le Garage de Paris

L’album fleure bon les années 50, celles de la nationale 7, de l’Aronde, de la Dauphine ou encore de la 4CV. Il est admirablement bien mis en scène par les deux auteurs qui sont également les héros de cette bande-dessinée. Aucun narcissisme dans cet exercice, seulement l’envie de faire découvrir et partager la passion de l’automobile. L’histoire débute dans un petit garage de Charente : le garage de Paris. Les deux auteurs-« héros » discutent avec l’hôte des lieux qui leur fait découvrir une petite caverne d’Ali-Baba : Coupé Peugeot 204 et Peugeot 404, une 4CV… La magie fait le reste et les auteurs nous font revivre de nombreuses voitures de légende, ayant toute connu une grande popularité en leur temps : la R8 Gordini la Panhard Dyna Z, la Peugeot 203, la Jeep (du Tour de France), l’inusable Citroën 2 CV, l’incomparable Traction 11 BL etc… Si le lecteur non averti peut être parfois rebuté par un langage technique pointu, il n’en reste pas moins que cette bande-dessinée nous transporte sur les routes de France comme dans un film de Jacques Tati. Le plus drôle est que la réalité a récemment rattrapé la fiction puisque quelques semaines après la parution de cet album, Artcurial a mis en vente le 6 février dernier une collection de voitures rares découvertes dans un garage des Deux-Sèvres. Celles-ci y somnolaient depuis une cinquantaine d’années. Parmi elles des Bugatti, des Delahaye, des Delage, des Maserati et même la Ferrari bleue de légende qu’Alain Delon conduisait dans les années 60.

Sans doute, les voitures du Garage de Paris sont-elles moins prestigieuses mais elles restent tout aussi intéressantes à (re)découvrir. On attend la suite de cet album avec impatience. 

Le garage de Paris – Tome 1 – Dugomier et Bruno Bazile – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.

 

  -  Politique magazine

 

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