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Naufrage en vue ? par Louis-Joseph Delanglade

Surprise, vendredi 8, peu après midi, sur R.M.C. où on a pu entendre M. Onfray tenir des propos auxquels, dans l’ensemble, le présent blog ne devrait pas trouver beaucoup à redire. Critique intelligente et pertinente d’un système complètement déconnecté de la réalité et des réalités. Point d’orgue (devant un M. Muselier plutôt médusé) : « Gardons le principe de la royauté ou de la monarchie, avec la souveraineté qui permettrait au chef de l'Etat d’être vraiment le chef de l’Etat, c’est-à-dire de décider pour les grandes lignes de la nation ».

 

hollande président fantome.jpg

 

Bien entendu, on est très loin de l’exercice du pouvoir suprême par M. Hollande. A force de parler et de se taire à contretemps, ce dernier a fini par se déconsidérer totalement aux yeux du pays. Et, au vu des événements, peut-être sommes-nous en train de vivre les prodromes d’une de ces crises politiques qui ébranlent le pays trois ou quatre fois par siècle. En effet, on voit mal comment M. Hollande pourra se remettre de l’épisode Leonarda : en s’abaissant de facto au niveau de l’indésirable jeune fille – les chaînes de télévision incriminées n’ayant fait que servir de révélateur – il a dévoilé sa vraie personnalité politique, permettant à L’Express de titrer : « Affaire Leonarda : François Hollande fait naufrage ».

 

M. Zemmour soutient, dans un rapprochement osé, qu’on peut comparer l’actuel locataire de l’Elysée au roi Louis XVI : ses qualités sont sans doute bien réelles mais il n’est pas taillé pour la fonction. De même que Louis XVI se serait révélé faible chef d’un Etat fort (référence : Louis XIV), de même, M. Hollande ferait piètre figure au sommet de la Cinquième République (référence : De Gaulle). Comparaison sans doute discutable mais qui a le mérite de souligner que, quand tout se délite, c’est la capacité de l’homme à exercer ses fonctions régaliennes qui importe.

 

Or les soubresauts qui agitent actuellement le pays soulignent cruellement les insuffisances de la Vème République. Celle-ci, même si elle est sans contestation d’une autre qualité que la IVème, présente deux défauts rédhibitoires : d’abord, l’absence de toute représentation socio-géographique du pays réel, les partis politiques ne pouvant en aucun cas se prévaloir de quelque légitimité que ce soit ; ensuite, la dégradation progressive de l’élection présidentielle, devenue désormais une sorte de faux plébiscite quinquennal en faveur d’un vrai chef de faction, M. Hollande n’étant que le dernier de la liste.

 

On devrait donc se réjouir des menaces qui pèsent sur la tête de l’exécutif ? Voire ! En effet, personne ne peut donner l’assurance que le naufrage de M. Hollande, si naufrage il y a, ne sera pas le naufrage de la France. Sauf à pousser à la politique du pire, la Vème République reste une digue qu’on ne saurait, dans le contexte actuel, dynamiter sans faire courir au pays de grands risques. A moins de proposer un projet de restauration de l’Etat qui fasse consensus.

Commentaires

  • Les socialistes ( et leurs imitateurs de droite) ont tout capté de ce pays en ce qui concerne les corps intermédiaires. Font-ils naufrage qu'ils peuvent entraîner la nation dans leur désastre.
    Ils tiennent les chambres, les administrations, 21 régions sur 22 métropolitaines, 2-1/2 métropoles sur 3, une grande majorité des conseils généraux, les grandes entreprises publiques, les syndicats ouvriers (ou sont tenus par eux), les loges maçonniques, beaucoup de villes, le tout soutenu par une majorité de la presse.
    Tuer le cancer en tuant le malade ?

  • Le naufrage de la France... Oui, peut-être, mais des fois, ne vaut-il pas mieux saborder le bateau pour en reconstruire un tout neuf, que de vouloir à tout prix renflouer une épave ?

  • Ce gouvernement, c'est le radeau de la Méduse. Les Français sont BIEN RESPONSABLES de cette situation. François HOLLANDE a été ELU.
    Il faudra peut-être secouer la France, l'agiter comme un orangina, pour en sortir enfin.et la remettre dans le droit chemin.

  • La comparaison du roi Louis XVI avec Hollande est pour le moins scabreuse ! Le contexte historique est loin d'être le même. La faiblesse du roi tient du mythe jacobin puis républicain construit de toute pièce pour dévaloriser le roi. Pourtant, le 17 juillet 1789, Louis XVI n'a pas craint de se rendre seul et pratiquement sans escorte, à l'exception du maréchal de Beauvau, des ducs de Villeroy et de Villequier et du vice-amiral d'Estaing, commandant de la garde nationale de Versailles, à l'hôtel de ville de Paris, pour y rencontrer le maire de Paris, Bailly. Marie-Antoinette a tout fait pour dissuader son époux de se rendre à Paris. Celui-ci savait très bien qu'il courait à la mort et pourtant il l'a fait. Belle leçon de courage !!! Les pleutres d'Hollande, Valls, Ayrault et tous les autres traîtres sont loin d'arriver aux chevilles du roi tant ils s'entourent d'une protection armée démesurée ! Alors non, m. Zemmour, vous avez tort !

  • Zemmour est aussi ridicule dans ses comparaisons historiques que lorsqu'il signe un manifeste en faveur de la prostitution (bien qu'en le regardant on puisse comprendre que l'affaire le touche de près. )
    Le roi Louis XVI est mort de ne pas avoir laissé tirer sur le peuple, il est mort d'avoir trop écouté ses conseillers et d'avoir rappelé les Parlements , il est mort parce qu'il a été roi sans l'avoir demandé et que le sort en a décidé pour lui.
    En république on agit pour prendre le pouvoir et on se fait élire donc on est pleinement responsable de son incapacité.

  • Par-delà la discussion secondaire sur les personnalités comparées du roi Louis XVI (dont le courage n'est pas en cause, seulement son aptitude à gouverner) et de François Hollande (qui n'a évidemment rien à voir avec le roi martyr sinon, justement, sa propre inaptitude au gouvernement du pays), la réflexion de Louis-Joseph Delanglade me semble surtout mettre en lumière le statut paradoxal de la Vème République : conçue pour empêcher le régime des partis, elle y ramène inexorablement; et pour garantir l'indépendance et l'autorité d'un exécutif digne de ce nom, alors que l'une et l'autre sont, aujourd'hui réduites à presque rien.

    Toute l'histoire de la Vème République me paraît se résumer dans cette recherche perdue d’avance de l'impossible « bonne république », n’ayant rien pu faire d’autre que de se rapprocher le plus possible de cette monarchie en règle dont elle s’inspirait, à défaut de l’avoir tentée. Ce qui lui reste de monarchique, Louis-Joseph Delanglade a raison de le rappeler, lui conserve, pour le gouvernement de la France, une nette supériorité sur les Républiques précédentes, même sous la présidence de François Hollande ; ce qui la ramène inexorablement au régime des partis, à l’abaissement de l’Etat, au retour en force de l’Idéologie, au délitement social, la ronge de l’intérieur, à mon avis, sans espoir de retour, jusqu’à la prochaine grande crise nationale.

    « A moins, comme Louis-Joseph Delanglade en évoque l’éventualité en conclusion, de proposer un projet de restauration de l’Etat qui fasse consensus ». Et là, nous pourrions avoir notre mot à dire si nous en sommes capables.

  • La Vème république a probablement été la plus perverse de toutes les républiques car elle a fait croire aux Français à l'illusion démocratique avec une véritable alternance droite/gauche et un président élu au suffrage universel direct. Hors, aujourd'hui le vernis craque et les Français se rendent compte que depuis plus de cinquante ans, on les a trompé et pris pour des imbéciles. Elections après élections, rien n'a changé ! Consensus ripoubicain-maçonnique oblige ! Mais les temps semblent changer !

  • L'intérêt de la position de Michel Onfray est de porter le débat au sein du "camp laïc". Les alliances sont un paramètre majeur de toute stratégie. Les contacts entretenus avec l'entourage de Michel Onfray montre que l'on y trouve plus de disciples de Renan que de Blanc de saint Bonnet...
    Mais avant même de parler d'alliances (et faut-il privilégier celle-là, ce qui sera difficile à avaler pour certains ?) il faut évaluer l'ampleur du débat lancé par Onfray chez ses propres amis et ensuite l'y développer.

  • "Les contacts entretenus avec l'entourage de Michel Onfray" ? De qui, de quoi parlez-vous ?

  • Ce qui a été la ruine de la Vème République c'est le dramatique passage au quinquennat, qui arrangeait les 2 candidats de l'époque et notamment le candidat à la réélection. Désormais le président est un chef de parti. ce n'est plus l'homme, ou la femme, au dessus des partis, le monarque républicain qu'avait voulu de Gaulle

  • La France est comme un bateau ivre. le premier devoir est la lucidité. Il n'y a rien à sauver du régime tel qu'il est incarné par l'actuel chef de l'Etat, le Conseil Constitutionnel , le Conseil économique et social, le sénat, l'Assemblée nationale , tous s'étant mis hors légitimité par leurs manoeuvres sournoises pour faire adopter au forceps le mariage pour tous" contre le voeu du pays. ; Il n'y a plus de digue à sauver quand on est sur le Titanic . Apprenez plutôt dans l'intervalle aux gens à se défendre, à nager dans les eaux glacées, à sauver leur peau ou leur être profond. . ON ne peut plus greffer sur la V une solution royale, c'est trop tard, le régime rend , excusez moi de me répeter son encre noire.
    En revanche les veilleurs et les sentinelles et tous ceux qui pour le moment anonymes animent l'esprit de Résistance, il arrivera bien un moment où ils pourront féderer leurs efforts avec toutes les personnes lucides ayant gardé un réel amour de leur pays . Avec qui ? On verra.
    Enfin la comparaison avec LOuis XVI est injurieuse. Louis XVI , lui, n'a a jamais manqué de courage physique, ni d'une admirable grandeur devant les menaces physiques. Son indécision est liée à des scrupules religieux et à un entourage qui l'a dans l'ensemble lâché devant la " grande peur" , laissé en otage aux furieux. Les opposants à Hollande demandent simplement justice et ils ne sont pas écoutés. Rien à voir
    De plus moralement Louis XVI a gagné par son testament avec celui de la Reine la partie. ce qui n'est pas le cas de celui qui nous afflige, qui a déja perdu tout crédit moral mais qui ne tient que par des réseaux de complaisance, Jusqu'à quand ? .

  • je ne connais pas bien l'histoire que je n'ai apprise que dans les livres de l'école laïque, qui étaient et sont sans doute encore de bons ouvrages de propagande républicaine ...je ne me permettrai donc pas d'évoquer ce pauvre roi qui fut grand malgré son malheur, et qui avait DES VALEURS MORALES.
    ce qui n'est pas le cas de ce petit monsieur qui vit en couple sans déclarer sa situation pour échapper au fisc et sans épouser la mère de ses enfants .
    que cette république s'écroule par chute du président et bien tant pis elle va de toute manière se ratatiner se misérabiliser par suite de la colonisation dont nous sommes victimes et par la perte qui s'ensuit de nos valeurs de loyauté de travail de sincérité de courage de famille et d’honnêteté...le jour ou ce fruit pourrissant sera complètement liquéfié restera t-il des Français pour s'en apercevoir et le déplorer ? ira t-on prier dans les églises pour demander grâce ? cela m'étonnerait.
    nos colonisateurs pas plus tolérants entre eux qu'ils ne le sont avec nous s'entre égorgeront pour ramasser les épluchures de ce qui a été une civilisation enviée et copiée .

  • Dans ce psychodrame, les deux camps en présence font preuve de la même autosatisfaction, basée sur la conviction proclamée d’être, pour les uns des "résistants à la décadence", pour les autres des "résistants au fascisme". En pareille circonstance, on est une fois de plus consterné d’avoir eu à observer, à droite comme à gauche, des réactions aussi passionnellement réactives : enthousiasme irréfléchi et ridicule d’un côté ("on va tout balayer !"), anathèmes et diabolisation de l’autre ("Hitler revient ! ").

    A un programme essentiellement restaurationniste, fondé sur la conviction que "c’était mieux avant" (avant l’immigration de masse, avant la globalisation, etc.) et l’espoir d’un retour en arrière, la gauche ne sait opposer que sa propre invocation du passé (l’appel à la "vigilance antifasciste"), sans réaliser mieux que la droite que la généalogie du passé vers le présent est aujourd’hui rompue, et que mettre en garde contre le "retour du passé" ne peut plus avoir désormais qu’une valeur incantatoire.

    La vérité est que l’histoire ne se répète pas, et que le futur reste imprévisible. Carl Schmitt : "Une vérité historique n’est vraie qu’une fois".

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