Taxer à 75% ? Chiche !...
(envoi de lecteur)
Hollande veut taxer à 75 % les 2.000 français les plus riches, ce qui rapporterait 200 millions et ensuite zéro car ils seront tous partis...
Voici une idée plus simple, plus sûre, plus juste et sans risque : baisser de 1.000 Euros par mois le salaire des 5.000 fonctionnaires français payés plus de 150.000 Euros par an. Et il y en a beaucoup !
La France sera sûre de pouvoir effectuer ce prélèvement car on n'a jamais vu un haut fonctionnaire français partir pour faire SDF en Suisse... ou en Russie ! Car c'est ça la différence. Un riche entrepreneur français peut aller à l'étranger gagner 3 fois ce qu'il gagne en France alors qu'un haut fonctionnaire sera au chômage à l'étranger et le chômage ailleurs c'est parfois (souvent...) 450 Euros par mois pendant 3 mois !
Commentaires
Vous écrivez : "baisser de 1.000 Euros par mois le salaire des 5.000 fonctionnaires français payés plus de 150.000 Euros par an. Et il y en a beaucoup !"
Ils sont cinq mille. Et la mesure rapporterait cinq millions d'euros. Ce qui est peu.
Créon de nom, créons des non ! : 1000 euros par mois pendant un an représentent 12000 euros ; si nous imposons à 5000 fonctionnaires privilégiés cette contribution "solidaire et citoyenne", rengaine culpabilisante qu'ils ont créée pour les manants, tout en ayant les moyens de s'en exonérer, cela représentera 60 millions d'euros. Ce petit "effort", qui n'affectera pas par les avantages exorbitants dont ils bénéficient, sera salué à sa juste valeur par le petit peuple qui les engraisse.
Le service de l'Etat constituant un honneur et non une source de revenus indus, je propose de plafonner les salaires des hauts fonctionnaires à 7.000 euros par mois. Que ceux qui s'y opposent quittent la Fonction publique pour aller travailler dans le privé ou mieux qu'ils partent à l'étranger où ils iront faire les dégâts qu'ils ont causé à la France. Cela pourrait avoir une influence bénéfique sur nos pitoyables comptes extérieurs. Qu'on ferme surtout et prioritairement cette école de cuistres et de perroquets ineptes qu'est cette invention communiste. Je veux parler de l'ENA ! Nos amis allemands, anglais, scandinaves se portent d'autant mieux qu'ils n'ont jamais voulu de pépinières d'apparatchiks. Ceux-ci étant par définition irresponsables, vaniteux et arrogants.
Soixante millions d'euros par an, cela reste peu pour une mesure discutable : qu'un "haut fonctionnaire" soit correctement rémunéré est naturel - à condition qu'il fasse bien son travail.
Consternant et déplacés votre propos.
Non pas de demander un effort à de hauts fonctionnaires sur leur traitement, mais de se féliciter qu'un riche entrepreneur puisse aller se mettre à l'abri du fisc français à l'étranger en toute impunité, tandis qu'un haut fonctionnaire au service de l'Etat soit nécessairement dans l'impossibilité de se soustraire à ses obligations fiscales.
Vous pensez que les intérêts financiers personnels des "riches entrepreneurs" (en fait des grands patrons gestionnaires qui n'entreprennent pas beaucoup à vrai dire, sinon à délocaliser avec bonus, stock options, retraites chapeau, même s'ils
font couler leur "boîte" par ailleurs) doivent être défendus, tandis que les hauts fonctionnaires peuvent bien payer et contribuer donc, à leur place, à l'effort national demandé à tous ?
Non seulement vous dressez les Français les uns contre les autres, par ces propos, mais en plus pour de mauvaises causes ?
C'EST CELA ETRE ROYALISTE ? NE PAS ETRE REPUBLICAIN MEME AU BON SENS DU TERME ?
PAUVRE FRANCE
Ceux qui entreprennent véritablement en France, ne sont pas ceux que vous désignez comme riches entrepreneurs, c'est plutôt le contraire. Quant aux "grands patrons", ils ne sont pas irremplaçables, beaucoup de talents sur diplômés et
expérimentés pourraient pour des salaires tout à fait respectables et nettement moins importants, leur damer le pion, s'ils avaient les réseaux et les appuis que ces gens "importants" ont.
Tout le monde sait que les cimetières sont remplis
"d'indispensables". Si ces personnes ne veulent pas respecter nos lois et partir à l'étranger pour s'exonérer de leurs obligations, qu'ils partent et qu'on leur retire au passage leur nationalité française.
Lorsque l'on raisonne en apatride, il faut s'assumer
jusqu'au bout.
Le taux d'imposition de 75% est un taux confiscatoire à usage politique et qui ne rapporte rien. Il est grand temps de remettre à plat toute la fiscalité française. Mais quel gouvernement aura les "couilles" pour le faire ? Apparemment pas celui qui nous gouverne. Tout le reste n'est que du bla bla.
Comme beaucoup de Français quelconques, le lecteur qui a "envoyé" cette note est sans-doute agacé par un certain nombre de réalités relatives aux "fonctionnaires" (l'arrogance et la lenteur du préposé derrière son guichet; les grèves à répétition; l'absentéisme chronique et à grande échelle, dans certaines administrations; les sureffectifs; le coûteux « millefeuille » de notre organisation administrative; etc.) mais, à mon sens, il n'a pas sérieusement réfléchi à la question.
1. un salaire de 12 000 € / mois pour un haut fonctionnaire n'est pas excessif. Un grand patron d'industrie gagne 10 à 20 fois plus; un médecin spécialiste touche à peu près cette rémunération ou plus. Sans parler des acteurs, sportifs, vedettes en tout genre qui touchent cette somme en un jour.
2. Vous croyez vraiment qu'un haut-fonctionnaire ne peut pas quitter son emploi ? Erreur : il peut « pantoufler », entrer dans le privé ou il gagnera beaucoup plus.
3. Les députés et sénateurs ne sont pas des fonctionnaires. Que font-ils dans le document annexé à la note ?
Je note, au fil des commentaires, avec un amusement tout amical, que, pour une fois, nonobstant la loi du sol, DC propose de retirer la nationalité française aux riches qui partent à l'étranger pour se soustraire à leurs obligations et à nos lois. Pourquoi pas ? Nous n'avons pas partie liée, pour bien des raisons, avec les tenants de "la fortune anonyme et vagabonde".
Sur le fond, je ne suis pas partisan de dévaloriser la haute fonction publique française, par qui, au fil du temps et des péripéties politiciennes, malgré l'incurie des politiques, la France tient encore à peu près debout.
Que l'on soit plus exigeant envers les fonctionnaires, soit. Qu'on en réduise le nombre partout où il est manifestement excessif, soit. Que l'on dégraisse le mammouth et qu'on le muscle en vue de l'efficacité, soit encore. Mais la France de Colbert doit payer correctement et respecter sa haute fonction publique.
Claude Allègre, sacrifié par Lionel Jospin sur l'autel du SNES, affirmait de manière provocante que si les enseignants veulent gagner plus ils n'ont qu'a travailler plus.
Exemple d'un professeur certifié qui avec ses 18h/semaines travaille 639h par an, contre 758h en Allemagne, 720h en Belgique et 750h aux Pays Bas. Et je ne parlerai pas des agrégés qui ne font que 15h/semaine.
Par ailleurs, l'Etat est exagérément généreux avec ses fonctionnaires à la retraite en regard du traitement que notre pays réserve aux salariés du privé.
Un professeur agrégé ne travaille pas quinze heures par semaine : il est présent quinze heures par semaine devant les élèves; il lui faut aussi préparer ses cours et corriger les copies - sans parler des très nombreuses tâches que je qualifierai, pour faire simple, d'"administratives". Et puis, cessez de critiquer les fonctionnaires en ayant recours à des clichés : croyez-vous que le pays se portera mieux quand tout aura été privatisé ? De toute façon, un Etat fort dans ses attributions a besoin d'une fonction publique forte.
Il a surtout besoin d'une fonction publique efficace, travailleuse et mise à la même contribution que l'ensembe des citoyens. Pour mémoire, je rappelle le budget national divisé en trois tiers : 1/3 concerne la dette, 1/3 le traitement des fonctionnaires, 1/3 le "reste".
Ce qui veut dire que de "s'occuper" de l'efficacité et de la rentabilité de la fonction publique est au moins aussi urgent et aussi efficace pour l'assainissement du budget, que de se concentrer sur la seule réduction de la dette.
Vous dissimulez mal votre mépris du fonctionnaire. J'imagine que vous ne l'êtes pas. Mettons effectivement tout le monde à contribution, en commençant par ceux qui fraudent le fisc (évasion fiscale = plusieurs dizaines de milliards d'euros par an), fraude qui n'est pas très facile pour un simple fonctionnaire...
Je ne méprise pas les fonctionnaires: beaucoup de mes amis le sont.
Mais pour reprendre une comparaison public/privé voici quelques axes d'amélioration qui ne couteraient pas un centime et qui sont quasiment impossible à mettre en oeuvre:
1/l’enjeu de la mobilité interne et externe, qui demeure extrêmement réduite en dépit de l’évolution des métiers et du cadre réglementaire entre les fonctions publiques,
2/la gestion prévisionnelle des compétences, très difficile à mettre en place,
3/la difficulté de diffusion d’une culture de l’évaluation des performances et du résultat,
4/la complexité des projets qui impose la transversalité dans des organisations encore largement déterminées par le principe hiérarchique pyramidal.
Votre commentaire, Benoît, me semble tout à fait juste.
Cependant, pour ce qui concerne la nationalité, il n'y a pas de
contradiction dans mes propos, quant au droit du sol, comme
vous paraissez le laisser entendre.
Il est une chose d'être déchu de sa nationalité, dès lors que
l'on revendique soi même, son droit de ne plus appartenir à
la France en tant que communauté politique, ou nation si
vous préférez, pour s'exonérer de ses lois en s'exilant
volontairement; il est une autre chose que de retirer la
nationalité française à une personne qui est née en France,
uniquement pour faire valoir le droit du sang comme principe
de l'attribution de la nationalité française.
Quant à déchoir de la nationalité française, une personne qui
se l'aurait vu accordée par naturalisation, mais qui pour
motifs graves, aurait porté atteinte à la France, rien ne
l'empêche en principe.
Ces 75 % sont strictement une mesure démagogique qui ne rapporte à peu près rien aux finances, comme la suppression du bouclier fiscal, qui était un manque à gagner ridicule de 800 millions Eur annuel, selon le chiffre de Bercy pour 2010. Mais le sujet passionnait le Neumann de Marianne-caviar.
Les défis sont d’une autre dimension que ces poignées de cacahuètes, alors que le service de la dette est désormais le premier poste du budget (devant l’EDNAT et la Défense), que la France a perdu 40% de part de marché à l’export en 12 ans, que la part de l’industrie dans le PIB a chuté de 15 % depuis 1980 environ. Malgré le poids de la dette, il se trouve encore les intellectuels socialisant des OFCE, Alternatives Economiques et autres Terra Nova pour couiner dans les micros qu’il ne faut pas hésiter à foncer dans la dépense publique. Sans nous dire comment nous allons faire reverdir notre désert industriel.
Nous voici entrés dans les choses sérieuses. Or, à mon sens, nous devons dire (écrire) des choses sérieuses, dans ce blog. Pas des fariboles pour se faire "plaisir" (un assez vilain mot) ou caresser le lecteur paresseux dans le sens du poil. Il s'agit, ici, de l'avenir de notre pays. Et Jean-louis Faure a raison d'élever le débat, de le hausser jusqu'aux vrais problèmes. Ils ne sont pas minces et ne prêtent pas vraiment à rire, ni même à "sourire". L'on a souvent cité Bainville, dans ce blog. C'est le moment de se rappeler ce qu'il disait des "opinions". A peu près ceci : "des opinions ? comme au café ! Nous devons au contraire avoir des idées et, si possible, une doctrine". Ne nous éloignons pas trop de cette maxime. Et ne la citons pas en vain.