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Dans votre quotidien, cette semaine...

LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg        Demain, lundi, on présentera le prometteur "L'ombre d'un doute" de mercredi prochain, sur France 3, Fallait-il guillotiner Marie-Antoinette ? (hélas, à 23h10), qui sera probablement un pas de plus dans le processus de dé-révolution des esprits, selon ce qu'en disent les chroniqueurs qui l'ont visionné...       

        Mardi, on publiera notre XXXIIIème Grand Texte : Qui sera le Prince ? Illustré, comme tous les autres, il est de Pierre Boutang, qui développe l'idée centrale de Maurras, dans cet "immense petit livre" qu'est, pour lui, Boutang, "L'Avenir de l'Intelligence" ("prophétique et génial ouvrage", pour Léon Daudet).

         Mercredi, puisque on parle beaucoup de "ça" en ce moment, on tâchera de voir pourquoi Marseille coule... : ce sera iconoclaste et politiquement très, très incorrect !

        Vendredi, nous continuerons à "Lire Jacques Bainville", avec un texte paru il y a presque cent ans, dans L'Action française, et qui rend un son étrange lorsqu'on le lit aujourd'hui : "L'Avenir de la bourgeoisie", ou, quand on vit au-dessus de ses moyens, qu'on n'épargne pas, ou plus, qu'on vit à crédit et qu'on accumule les dettes... Cela ne vous rappelle rien ?

        On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" :         Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... 

        Notre rubrique Activités France entière a repris sa parution quotidienne : plusieurs activités ne reprendront que début octobre (Mercredis de la Nouvelle Action Royaliste (NAR), Cafés Actualités et Politiques de la Fédération royaliste provençale, Cercles de formation du Centre Royaliste d'Action Française...), mais on annonce déjà le cycle annuel des conférences d'Yvan Blot et des rendez-vous pour fin septembre/premiers jours jours d'octobre. La rubrique est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Il vous suffit de nous informer : sitôt reçu, sitôt publié...

        Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien ! 

Commentaires

  • ''Émile Zola, le scatologique, panthéonisé par la République idéologique'' ! Diantre ! Par faite des options hasardeuses (!) de Zola, de son "idéologisme" littéraire (lire les 20 tomes des Rougon-Macquart" en continuité pour voir les failles du projet naturaliste), cracher sur Zola aujourd'hui pour indécence est aussi ridicule que de traiter aujourd'hui Michel Houellebecq de pornographe alors que c'est le plus remarquable analyste de l'idéologie 68.
    On peut ne pas aimer Zola ; son style, si facilement pastichable, peut agacer ; on peut estimer que "La faute de l'abbé Mouret", "Le rêve", "L’œuvre", "Le Docteur Pascal" sont des ratages, mais sans esprit polémique, par pitié...
    "L'assomoir", "Nana", "Germinal", "Pot-Bouille", "Au bonheur des dames" sont des chefs-d’œuvre... Et lisez "L'argent", sur le krach de l'Union générale, la banque "catholique" mise à mal par la banque juive...
    On ne va tout de même pas évoquer le "Précis de l'affaire Dreyfus" (d'Henri Dutrait-Crozon - Delebecque et Larpent !!!) comme ouvrage à faire apprendre par des jeunes militants, non ?

  • Mon cher Builly, ce n'est pas son talent qui est en cause et vous le savez bien.

    Et puisque vous citez l'ouvrage de Dutrait Crozon, je me permettrais d'en évoquer le dernier paragraphe:

    "En 1914, au début de la guerre, le colonel du Paty, à qui
    l'on n'offrait qu'un poste à l'arrière, s'engagea, comme chasseur
    de 2e classe, au 16e bataillon de chasseurs à pied, où il
    « se signala par son intrépide bravoure» . Il fut ensuite appelé
    avec son grade de lieutenant-colonel, d'abord dans un étatmajor
    d'armée, puis au commandement du 117e régiment
    d'infanterie, à la tête duquel il fut deux fois blessé. Avec ce
    même régiment, il enleva, le 30 octobre 1914, le village du
    Quesnoy-en-Santerre, en chantant la charge: tous ses clairons
    avaient été tués ou mis hors de combat.
    Promu, pour ce fait d'armes, officier de la Légion d'honneur
    et cité à l'ordre de l'armée comme « ayant donné les plus
    beaux exemples de courage et d'autorité en entraînant sa
    troupe au feu et à l'assaut», le lieutenant-colonel du Paty
    de Clam reçut ensuite le qommandement du 17e régiment
    d'infanterie territoriale. 1I1nourut des suites de ses blessures,
    le 3 septembre 1916, à l'âge de soixante-trois ans.

    Pendant la guerre, Alfred Dreyfus, mobilisé comme chef
    d'escadron d'artillerie de réserve, fut affecté d'abord à l'étatmajor
    de l'artillerie du camp retranché de Paris, puis, en
    1917, à un parc d'artillerie divisionnaire. Ce fut l'occasion,
    pour ses amis, de proclamer « qu'il se battait en première
    ligne avec un courage magnifique ». Au début de 1918, il
    rentrait à l'intérieur, était affecté par la suite au parc d'artillerie
    de la 5e région et promu lieutenant-colonel dans la
    réserve. Huit mois après l'armistice, le 11 juillet 1919, le
    Journal officiel publiait sa promotion au grade d'officier de la
    Légion d'honneur (pour prendre rang du 25 janvier 1919), au
    titre d'ancienneté de services."

  • Sur Emile Zola:
    Non, le style de Zola n'est pas digne de la littérature française. Cependant ce n'est pas cela qui nous le fait détester. Ce n'est pas non plus le fait qu'il ait pris parti aveuglément pour Dreyfus. C'est la manière partiale et vulgaire, on pourrait dire journalistique, avec laquelle il décrit les phénomènes sociaux. Prenons par exemple Germinal, que notre vieil ami Pierre Builly considère comme un chef d'oeuvre. Les personnages n'y ont aucune épaisseur, ce sont des silhouettes déterminées exclusivement par le niveau de leurs revenus. Or Zola parle des mineurs, qui sont un groupe social complexe, doté d'un héritage collectif ancien. Or à aucun moment, cet auteur ne soupçonne l'existence d'une éthique de cette classe. Il l'ignore totalement. Que l'on compare avec Balzac qui décrit avec une géniale intuition des milieux sociaux très divers. Zola est un petit-bourgeois qui décrit la classe ouvrière: avec une indifférence insultante, méprisable.
    Sur Dreyfus. Je ne conteste pas l'opinion de Pierre Builly selon laquelle Larpent et Dutrait-Crozon ne nous donnent pas une vision exacte de l'"Affaire". Cependant, il s'en faut de beaucoup que nous sachions ce qui s'est réellement passé. Dreyfus était-il innocent? Probablement pas coupable de ce dont il était accusé, en tout cas. Cependant son attitude tout au long du procès nous montre bien qu'il ne voulait ou ne pouvait dire la vérité, et qu'il n'en sortirait pas blanchi à moins de se taire, et de laisser faire ceux qui le défendaient en faisant flèche de tout bois. D'ailleurs les éléments fournis par Baphomet, rappelés par Jacques Paugam, sont un indice que l'armée ne le tenait pas quitte.
    Je conclurai en citant le colonel Larpent, qui disait, pas si sûr de lui non plus: "si Dreyfus est innocent, il faut le faire Maréchal de France...mais fusiller la moitié de ceux qui l'on défendu!"

  • Je n'ai pas pour ambition d'ouvrir un débat littéraire sur les qualités des écrivains français des deux derniers siècles, mais je me défie politiquement des jugements inspirés par la doxa, quelle soit progressiste ou réactionnaire. Je tiens Louis Aragon pour un des plus grands romanciers du XXème siècle et ses options politiques et l'hypocrisie de ses mœurs ne me feront pas changer d'avis.
    Pour en rester à la politique, et évoquer Germinal", je recommande à ceux qui ne s'en souviennent pas de relire les imprécations de Deneulin, propriétaire de "sa" mine contre les actionnaires "anonymes et vagabonds" de la Compagnie de Montsou; tout autant que le diagnostic lucide sur l'avenir du petit commerce contre l'omnipotence du "Grand magasin", dans "Au bonheur des dames"....
    Ce ne sont que deux exemples... il y en aurait bien d'autres....
    Mais, dans nos milieux, Zola est marqué au fer rouge pour avoir soutenu Dreyfus, certes, mais aussi parce qu'il racontait crûment quelques notables horreurs de la nature humaine. La pudibonderie classique de nos milieux s'est donnée à cœur joie...
    Bon. On cause encore de Dreyfus !
    Qu'on en parle encore dans nos milieux montre combien nous sommes arriérés... Dreyfus, Pétain...Mendès-France pendant qu'on y est... Ressassons bien, nous avons toutes chances d'avoir prise sur la réalité...
    Ah... et pour qui l'ignorerait, je signale que le colonel Larpent (selon Wikipédia) afini honteusement collabo à la Ligue française de Costantini....
    Ça valait bien la peine de "dénoncer le traître Dreyfus" pour finir soi-même dans la plus vile trahison...

  • Cher Pierre,

    Je ne partage pas ton avis. L'affaire Dreyfus est un évènement historique de première grandeur pour la France et je te trouve mal venu de nous reprocher d'en discuter alors que c'est toi qui l'a mise sur le tapis en soupçonnant que la mauvaise opinion que nous avons de Zola fût déterminée par les positions qu'il avait prise sur Dreyfus. En somme, tu admets qu'on fasse allusion à ces développements à la condition expresse que l'on n'y conteste pas la version officielle. Quant à Larpent, il fut un naufragé de cette catastrophe de la seconde guerre mondiale. Ne compte pas sur moi pour ajouter aux milliards d'injures que nous sommes rituellement tenus d'infliger aux vaincus.

  • Lisant la discussion sur Zola entre Pierre Builly et Antiquus, je me suis demandé si Lafautearousseau avait bien fait, parmi tous les textes de Bainville qui peuvent être, à divers titres, parlants pour notre triste époque et lui être utiles, d'avoir justement choisi celui dont il nous annonce la publication pour vendredi. Réveiller la querelle du "naturalisme" en littérature, la controverse à propos de Zola et, nécessairement, les miasmes de l'affaire Dreyfus, qu'on ne manquerait pas d'agiter, était-ce si intéressant ?

    Et je me suis amusé à rechercher ce que pouvait bien en dire Maurras, dans le Dictionnaire Politique et Critique où Zola est la seule entrée, à la lettre Z.

    Dans l'Action française, le 11 novembre 1911, à propos d'un monument que les "républicains" d'Aix ont décidé de lui élever, Maurras, en préliminaire, en traite en ces termes : "Je suis confus d'avoir à parler de Zola : les préoccupations sérieuses abondent, le Reichstag vient de montrer une aristocratie prussienne prête à consommer les plus larges sacrifices sociaux et fiscaux sur l'autel de la patrie, le propre fils de l'Empereur et Roi semble prendre la tête de l'impérialisme allemand ... " Etc. L'on est, en effet, à quatre ans de la Grande Guerre. Quant aux "préoccupations sérieuses", nous pourrions, sans-doute, pour ce qui nous concerne, aujourd'hui, facilement et utilement transposer ...

    Mais, sur l'œuvre littéraire de Zola, en elle-même, le Dictionnaire nous apporte une critique de Maurras qui, peut-être, dit l'essentiel et donne, de son fond, celui de cette oeuvre si considérable, des deux Zola qu’il y distingue, une assez remarquable synthèse. Elle me semble équilibrée et sans passion, au moins apparente.

    Nous verrons bien ce que dira Bainville de Zola, ce prochain vendredi. Mais, après tout, en matière de goûts littéraires, la liberté a toujours régné entre gens d'Action française. (Voir le cas Daudet-Maurras).

    Quoique un peu long, je retranscrits, ici, pour ceux que cela peut encore intéresser, cet article, paru dans la Gazette de France, le 14 août 1904. Soit il y a plus d'un siècle, ce qui me paraît nous ramener vers un temps bien lointain pour les jeunes générations qui, je l'espère, nous pardonneront "de tels retours".

    ____________________

    " L’auteur de la symphonie des fromages a toujours systématisé ses impressions, qu’elles vinssent de la bibliothèque ou du balcon. Paul Arène aimait à dire (de quel accent de généreuse colère !) que le Jardin du Paradou était fait avec des traités d’horticulture, ce qui d’ailleurs est vrai et qui n’est peut-être pas défendu, sauf (peut-être encore) au chef d’une école naturaliste. Il me semble que les derniers livres de Zola diffèrent des premiers, surtout en ce qu’ils sont construits d’après des systèmes, des doctrines et des philosophies presque contraires. Il commence par suivre Taine et Claude Bernard. Exactement ? Ce n’est pas la question. Se croyant leur élève, il l’était en quelque manière. Leur discipline eut l’avantage de brider et de modérer son imagination qu’il avait forte et fausse. L’idée des lois du monde, de l’universalité et de la dureté de ces lois restait présente à sa pensée. On pouvait même lui reprocher de fournir une image trop servile de l’homme, de négliger les réactions puissantes de l’esprit, quand il est ferme, ou du cœur, quand il est constant... On eût dit que le tableau de la Nécessité, courbant tout et tout nivelant, avait pour lui quelque charme sombre.
    La conclusion enthousiaste de Germinal étonna, quand parut ce livre, ses plus jeunes lecteurs. Nous nous demandions comment l’homme qui avait opposé en diptyque d’un sens si fort la foule des ouvriers sans pain et le petit nombre des bourgeois, faux heureux, riches d’argent, pauvres d’amour, affamés de paix domestique, s’était abandonné au démon de la prophétie vague et de la rêverie mystique. Nous ne savions pas, ce que nous révéla, bien des années plus tard, l’exemple d’un Anatole France et d’un Emile Pouvillon. Ces meilleurs esprits de cette génération restent marqués par la philosophie de 1848, qui est la plus opposée à la manière de penser de Claude Bernard et de Taine. Zola n’attendit pas l’affaire Dreyfus pour revenir à l’éloquence chaude et vaine de Michelet, aux idées de Victor Hugo, aux effusions morales de Madame Sand.

    Il me souvient d’en avoir été frappé dès avant 1897, puisque, vers cette époque, des notes, que je retrouve dans un tiroir, pour un article de la Revue Encyclopédique qui n’est jamais paru, signalent en gros caractères l’idéalisme, le mysticisme, l’optimisme, le romantisme croissant de Zola. Dès lors, non seulement Zola n’observe plus , mais il cesse de se soucier de ce qui s’observe. Le monde tel qu’il est lui fait ouvertement pitié ou lui inspire une indignation qu’il exhale. Et de cette pitié, de cette indignation, rebondit vers un « paradis peint » qu’il appelle avenir. Ses romans primitifs étaient une morale utilitaire en action. Il exposait les lois de la bonne et de la mauvaise fortune, du bon et du mauvais succès. Il rechercha plus tard la Loi unique, celle qui s’impose à la conscience dans le mystère de la Personne.

    Il y eut deux Zola. L’un voyait, l’autre imaginait. Pour mieux voir le réel, il s’imposait le joug d’une sagesse réaliste qu’il portait dans l’esprit. Pour construire ses fables, il demandait leur concours aux fabulistes de l’histoire, de la philosophie et de la politique. Ses Trois Villes font la cité des coucous et des nuages, ses Evangiles sont écrits par un Johannite en délire, d’une Patmos trop voisine de Laputa." (Gazette de France – 14 août 1904)

  • "soupçonnant que la mauvaise opinion que nous avons de Zola fût déterminée par les positions qu'il avait prise sur Dreyfus"... écrit Antiquus, qui semble me connaître, puisqu'il me tutoie, mais dont l'identité est bien celée par un pseudonyme...
    C'est le "nous" qui me choque, et non l'avis de tel ou tel q ; et c'est ce "nous" que je soupçonne : la Vulgate d'AF ordonne-t-elle que nous devons mépriser Zola, accorder de l'indulgence à Anatole France (autre dreyfusard, mais aimé de Maurras) et ainsi de suite ? Je crains bien qu'il y ait de cela dans bien des réactions. J'aime Zola, ne peux pas piffer Céline, m'endors en lisant Barrès... Voilà qui me disqualifie ?
    Je n'ai pas d'opinion particulière sur la culpabilité de Dreyfus ; on suppute encore sur mille énigmes de l'Histoire, du "masque de fer" au "Courrier de Lyon". Je dis qu'en grattant perpétuellement cette énigme, nous nous ringardisons considérablement.
    "L'Action française est née de l'affaire Dreyfus" comme disait je ne sais plus qui (Havard de la Montagne). Certes. Nul ne dit le contraire. Mais entre connaissance de l'Histoire et obsessionnelle sidération il y a un espace pour quelque chose d'un peu neuf....
    Affaire Dreyfus, messe en latin, prêtres en soutane, lamentos sur l'Algérie française... Voilà qui plombe la modernité du royalisme....
    Enfin, de mon point de vue, désormais fort extérieur.

  • Comme une Action française une et structurée n'existe plus, ce dont il n'est pas sûr que ce soit un mal ni un bien, nos points de vue, à tous, les désormais anciens, qui ont, de toutes façons, vécu dans son sillage, sont tous, à des degrès divers, plus ou moins "extérieurs". Intérieurs et extérieurs. Les deux peut-être. En ce sens, Pierre Builly n'est pas un cas isolé.

  • L'Affaire Dreyfus a marqué à jamais l'histoire de France et l'opinion internationale. Comme l'a affirmé Charles Péguy :
    Plus cette affaire est finie, et plus il est évident qu'elle ne finira jamais.

    Pourquoi ?

    Parce qu'elle cristallise nombre de questions politiques et sociales toujours d'actualité.

  • "Thulé" n'est-elle pas une île mythique, inatteignable, mirifique et nimbée de tous les prestiges de "qui a les mains propres, puisqu'il n'a pas de mains" ?
    Je relève, chez beaucoup d'amis de notre mouvance, ce fameux "goût des ruines", si agréable et exaltant, même mais que dénonçait - politiquement - Maurras chez Chateaubriand.

  • Thulé n'est pas qu'une ile géographique, bien sur, mais aussi une ile symbolique. Notre monde est lui-même une ile. Comme toute les iles, il n'est que la partie visible d'un continent englouti.

    Notre façon de penser est une ile. A une époque ou la mer de la haine n'en finit pas de battre le continent de la sottise, où la société saisie par l'hédonisme et l'individualisme s'effrite, nos idées constituent une façon différente de donner un sens à l'existence.

    Pourtant si insulaires que nous puissions être, nos iles sont vouées à s'étendre, à réapparaître au delà des brumes, au grand jour, dans leur plénitude retrouvée. Nos iles sont destinées à gagner sans cesse sur la mer, sur la nuit, sur la boue.

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