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La Dizaine de MAGISTRO...

      * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

* Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)  

             - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  

* Patrice Maynal, Premier avocat général honoraire à la Cour de cassation : De la Cour européenne des Droits de l'Homme 

* Jacques BICHOT, Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3 : L'enfant grec  * François JOURDIER, Officier, contre amiral : Le chemin de Damas
* Alain JOLY, Pasteur luthérien : Prier avec Jean-Sébastien Bach

* Roland HUREAUX, Essayiste : Le socialisme : un projet de démolition anthropologique
* Chantal DELSOL, de l'Institut : Mariage homosexuel
* François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Un grand ministère
* Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Christiane Taubira : un garde des Sceaux de combat ?
* Eric ZEMMOUR, Journaliste : La fin des modérés
* Jean-Baptiste Giraud, Journaliste, co-fondateur d'Atlantico : Retour au franc : la fin d'un tabou

Extrait (début) du Hureaux, Le socialisme, un projet de démolition anthropologique :

        La modernité a bon dos.
        Pour beaucoup de réformateurs, elle implique la liquidation des institutions les plus solides et les plus vénérables qui structurent la vie sociale.
        Le gouvernement Sarkozy, dans la continuité de ses prédécesseurs de droite ou de gauche, dans son souci de moderniser la France, n’a pas échappé à ce travers.

        C’est ainsi qu'ont été remis en cause la commune, la plupart des corps de l’Etat, les ponts et chaussées fusionnés avec le génie rural, la gendarmerie, rapprochée de la police. Les instituteurs avaient déjà été fusionnés avec les professeurs, le département est voué à l’effacement : la disparition des numéros sur les plaques d’immatriculation au bénéfice de chiffres sans signification géographique en est le prélude. Sous l’impulsion de Bruxelles, France-Télécom a été démantelée, EDF est en passe de l’être.
        Il n’est pas sûr qu’aucune de ces réformes ne prépare, comme on le prétend, la France à mieux affronter la mondialisation.
        Bien au contraire, elles ne se traduisent par aucune économie supplémentaire et, au contraire par des coûts aggravés, une perte d’efficacité et, l’exemple de France-Télécom le montre, une grave démoralisation des agents.
        L’institution monarchique, que l’on peut juger dépassée, empêche-t-elle au demeurant le Royaume-Uni d’être un pays ouvert au monde ?
        C’est à tort que certains, excédés par ces changements souvent brouillons, espèrent qu’une présidence Hollande les leur épargnerait. La gauche n’a récusé aucune des réformes en cours. La charte de la réforme de l'Etat est la loi du 1er août 2000, votée sous Jospin. Elle est à l’origine des fusions de corps, des primes de résultat, du contrôle chiffré des activités qui excèdent tant les fonctionnaires. Hollande ne remet en cause que la RGPP qui porte sur les effectifs, non les structures. Ce  mouvement de déstabilisation des repères fondamentaux de la société connaîtrait une nouvelle accélération avec un pouvoir socialiste.
        La déstabilisation porte projetée sur des questions encore plus fondamentales que la gendarmerie : même si elle ne figure pas explicitement dans le programme de Hollande, le passage à la VIe République est un leitmotiv de beaucoup de socialistes, conférer le droit de vote aux étrangers, fut-ce aux seules élections locales, serait une atteinte grave au principe de la citoyenneté, fondement de toute République organisée. La  citoyenneté perdrait ainsi peu à peu sa signification, comme les frontières dans l’Union européenne.

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