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Quelques instants en bonne compagnie...(13/15).

Pour donner envie à celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu, ou acheté... ou qui se demandent si cela vaut le coup...

Pour nous, c'est sûr, il vaut le coup d'être acheté et lu, car c'est un bon livre...

Quelques mises en bouche ?.....

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237 pages, 19,50 euros

La France devrait renouer avec son histoire pour retrouver son rang ?

Les exemples étrangers le confirment. L'Inde est un pays qui a conservé ses structures traditionnelles, et je ne suis pas étonné qu'elle fasse preuve d'un grand dynamisme économique. La Chine reste profondément marquée par les valeurs confucéennes. En Russie, Poutine cherche à s'appuyer sur la tradition orthodoxe. Aux États-Unis, dans les années 1980, la renaissance reaganienne s'est faite sur les grandes valeurs du fondamentalisme protestant. Au Japon aussi, on, note un appétit de ressourcement, avec les visites qu'a faites l'ancien premier ministre Koizumi au sanctuaire shinto de Yasakuni, construit pour célebrer la mémoire des soldats morts pour l'empereur. Il n'y a finalement que l'Union Europénne qui ait peur d'affirmer son identité - et la France en Europe ! Nous avons oublié notre histoire, nous n'osons plus témoigner de la singularité de notre civilisation. J'y vois d'ailleurs un rapport de causalité: c'est parce que nous ne savons plus "qui nous sommes" que nous redoutons l'avenir. Les racines de l'Europe sont chrétiennes. Pourquoi ne pas le dire ? Il ne faut jamais craindre d'affirmer ce que l'on est. On hésite parfois à le faire de peur d'indisposer les autres: c'est une erreur. On ne se fait pas respecter en transigeant sur ses valeurs. Il nous faut demeurer un exemple. La France est une entité culturelle singulière. Ce n'est pas un espace multiculturel, où des communautés pourraient vivre dans l'ignorance les unes des autres. Comment voulez-vous, sinon, qu'il y ait une vie sociale ?

Il s'agit donc aussi, pour chacune de ces nations, d'un retour aux sources spirituelles ?

En effet. Ce grand retour des religions constitue sans doute le phénomène le plus important de notre époque. Les gens sont attachés à des valeurs qui forgent leur identité, et pas seulement les plus modestes ou les "déclassés" ! Partout dans le monde, les adeptes de ce regain de ferveur religieuse se recrutent majoritairement parmi les populations urbaines et les éléments les plus jeunes et les mieux éduqués. Cela signifie que les peuples se révoltent non pas contre le progrès technologique mais contre une forme de modernité de type occidental, qui se caractérise par la laïcisation de la société, laquelle débouche in fine sur le relativisme moral, l'individualisme et le consumérisme. En clair, ce retour du religieux me paraît marquer la fin d'un cycle historique, celui qu'avaient ouvert les révolutions américaine et française à la fin du XVIIIème siècle. (Chapitre 9 - Politique étrangère, pages 176/177).

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Même si elle conserve par commodité les apparences -mais les apparences seulement...- du marxisme-léninisme,
la Chine ne le fait que parce que l'appareil totalitaire herité de ctte idéologie sert sa "centralisation",
qui lui permet de lutter -pense-t-elle...-  contre les forces centrifuges qui l'assaillent....
Mais elle n'hésite pas à exalter son riche passé millénaire:
imagine-t-on la république idéologique française promouvoir et exalter les bâtisseurs de cathédrales, 
elle pour qui le mot d'ordre est "du passé faisons table rase" ?.....

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