Le Sénat va faire le ménage...
Il y a un parallèle à établir entre Bernard Accoyer et Gérard Larcher (ci dessous). En prenant leur fonction, celui-ci de président du Sénat, celui-là de président de l'Assemblée Nationale, ils ont voulu, l'un et l'autre, balayer devant leur porte....
C'est tout à leur honneur, mais ce qui ressort de ce coup de balai, à travers les audits, inspections, rapports qui en ont découlés, n'est pas très reluisant pour l'établissement, pour le Pays Légal. Eh oui, la soupe est bonne, les profiteurs sont légion, et les privilégiés de la république prospèrent et engraissent.....
René Garrec, l'un des trois questeurs du Sénat (des élus qui gèrent le Sénat), a annoncé en effet vouloir déloger des locataires illégitimes. Sur «un parc de plus de quarante logements, seuls seize resteront comme appartements de fonction : celui du secrétaire général du Sénat, du médecin, d'un architecte, d'électriciens…»
Vingt-quatre personnes devront donc quitter leur logement au plus tard en 2012, précise René Garrec. Certaines ont «râlé» mais, rappelle le questeur, «l'article 144 de notre règlement intérieur, qui avait été un peu oublié, est clair : ces appartements sont octroyés à titre précaire et révocable.» Une fois les logements récupérés, ils seront transformés en bureaux.
La Haute Assemblée devrait ainsi déloger du personnel vivant dans des appartements compris entre 50 et 95 mètres carrés. Mais le Sénat dispose de plus grandes surfaces comme des appartements de 350 mètres carrés loués par les questeurs. Principale caractéristique de tous ces logements : leurs prix imbattables, entre 650 et 800 euros, charges comprises.
On peut estimer le cadeau financier octroyé à un locataire du Sénat vivant dans un 120 mètres carrés à 40 000 euros annuels. Autour du jardin du Luxembourg, le mètre carré se situe en moyenne à 35 euros. Les locataires du Sénat paient, eux, 13 euros du mètre carré pour une surface habitable de 50 mètres carrés et 3.72 euros pour un appartement de 215 mètres carrés....
Il est donc louable de faire le ménage. Mais, outre que le scandale qu'on nous révèle maintenant dure déjà depuis fort longtemps, la question qui vient à l'esprit est : pour un lièvre levé, combien d'autres courent encore ?...
Question iconoclaste, pour faire avancer le schmilblick : et si on supprimait le Sénat ? Là, pour le coup, on en ferait des économies.....