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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Famille de France • Les Princes en visite dans la région toulousaine

    Région toulousaine : Un moment familial et français

       

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDouce France, cher pays de mon enfance

    Nous passons depuis quelques jours nos vacances dans la région de Toulouse. Le soleil y a installé ses quartiers malgré des orages passagers qui ont laissé ces derniers jours quelques traces. La ville rose qui abrite le tombeau de Saint Thomas d’Aquin est aussi connue pour ses arts culinaires et son industrie aéronautique ; deux aspects de ses multiples talents qu’il nous a été donné de mieux connaître.

    test-271x300.pngNos hôtes pour le séjour nous ont organisé il y a quelques jours un barbecue autour du foie gras et du melsat. Ils avaient invité pour l’occasion leurs amis de la « route de Carcassonne », comme on dit par ici, avec leurs nombreux enfants qui venaient de prendre leurs quartiers d’été dans la région. Les conversations, légères et sérieuses à la fois, étaient parfois interrompues par les rires joyeux des enfants courant autour des différents petits groupes ainsi constitués. Nous n’avons vraiment pas vu le temps passer et bientôt la fraicheur du soir rappelaient aux uns et aux autres qu’il était temps de rentrer. Nous venions de passer un de ces moments français de partage et d’amitié.

    Aujourd’hui, je visitais l’entreprise FLEURET. Son président m’avait convié pour un tour de l’établissement spécialisé dans la fabrication d’emballages pour le transport de pièces aéronautiques et militaires : moteurs d’hélicoptères, ailes d’avion, laser méga joule… Nous nous sommes attardés sur ce dernier qui permet aujourd’hui à la France de simuler, à l’intérieur d’une sphère complètement étanche, une explosion nucléaire. Je m’étais intéressé à ce sujet il y a quelques années et avais visité le centre de Bordeaux où il est installé et ensuite celui de Cadarache dont les activités nous font espérer qu’un jour la fusion remplacera la fission.

    Le terroir et l’art de vivre, d’une part et l’innovation technologique d’autre part, sont vraiment les deux points forts de cette belle région. On retrouve cela partout en France, sous des aspects différents bien entendu. Cela m’émerveille et me fait toujours plus aimer mon pays. Je voudrais transmettre cette affection à mes enfants, mes proches et tous ceux que je côtoie afin de pouvoir reprendre avec le poète ce beau refrain : « …douce France, cher pays de mon enfance… » 

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    Visite de l'entreprise FLEURET


    Région toulousaine, le 24 juillet 2017

    Jean de France, duc de Vendôme 

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • De nombreuses œuvres d’art du Musée de Bagdad retrouvées aux États-Unis 

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    2966618915.2.pngL’affaire du pillage du Musée de Bagdad s’éclaircit partiellement. Rappelons les faits.

    En avril 2003, l’armée américaine entre dans Bagdad. Curieusement, elle ne prend position que devant deux bâtiments publics : le Palais présidentiel et le Ministère du pétrole, négligeant les autres, en particulier le musée de Bagdad.

    Pourtant son directeur a rencontré le jour même des officiers supérieurs américains pour leur demander de protéger le musée des pillages. De plus, bien avant l’invasion américaine, une délégation d’archéologues venue du monde entier avait été reçue au Pentagone. Celui-ci s’était engagé à protéger le musée et ses 150 000 pièces dès la prise de Bagdad.

    Mais, pour des raisons mystérieuses, aucune mesure n’est prise. Pendant quarante-huit heures, des pillards déménagent des dizaines de milliers de pièces inestimables de l’art mésopotamien. Certaines pèsent des centaines de kilos comme cette statue monumentale datant de 2400 ans avant JC et représentant un jeune pâtre ; elle est couverte d’inscriptions à la gloire du fondateur de l’empire akkadien, le premier à avoir unifié « le pays des deux fleuves ». Tout avait été préparé de longue date.

    Ce sont évidemment des professionnels qui ont agi. Le matériel est sophistiqué et les copies laissées sur place, comme ces tablettes du Code d’Hammourabi (un des plus anciens textes juridiques) et dont l’original est au Louvre. Des archéologues irakiens ont alerté des soldats américains positionnés à quelques centaines de mètres du musée, en vain.

    Devant le scandale, l’armée américaine doit prendre des mesures…en interne notamment ! Plusieurs militaires doivent restituer des objets volés. Un journaliste de Fox tv est arrêté à l’aéroport avec plusieurs œuvres d’art dans ses bagages. Les investigations permettront aussi de récupérer aux États-Unis et en Angleterre de nombreuses pièces, dont certaines avaient disparu depuis la première invasion de Bush père en 1991.

    Mais le plus gros manquait à l’appel.

    Or, l’enquête vient de faire un progrès important : le Ministère de la justice américain vient de lancer une procédure contre la compagnie Hobby Lobby. Cette chaîne de magasins de loisirs est un fief des évangélistes et emploie 13000 personnes dans 41 États.

    Le fils du fondateur, Steve Green, grand collectionneur d’antiquités, va ouvrir un Musée de la Bible à la fin de l’année à Washington. De superbes pièces très anciennes sont annoncées comme des fragments des rouleaux de la Mer morte.

    Mais, à la suite d’une dénonciation, le FBI a pu établir que Hobby Lobby a acheté en 2010 plus de 5500 objets antiques volés à Bagdad ainsi que dans d’autres musées irakiens. Les exportateurs sont situés en Israël et aux Émirats Arabes Unis (alliés des États-Unis lors de l’invasion).

    Les évangélistes vont devoir restituer à l’Irak ses pièces si mal acquises et son musée sera sans doute moins fourni que prévu… •

  • Racines

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Peut-être s’agit-il seulement d’une de ces polémiques, d’un de ces psychodrames qu’apprécie particulièrement le microcosme parisien. Un non-événement de plus en quelque sorte, tout juste bon à agiter médias et politiciens de la capitale. Pourtant, la dénonciation par le Front national d’un Nyansapo Festival dont certaines parties seraient réservées aux seules femmes noires et métisses a bien produit l’effet attendu - à preuve l’incompréhension indignée des antiracistes patentés de la Licra et de SOS Racisme et, surtout, la palinodie de Mme Hidalgo. Il eût été difficile pour cette égérie de la gauche bobo-guimauve, adepte du « vivre ensemble », d’accepter que des locaux municipaux puissent héberger une quelconque manifestation discriminatoire ; mais l’apaisement est venu très vite, l’organisateur, le « collectif afro-féministe » Mwasi ayant donné l’assurance que les « ateliers » concernés se dérouleraient « en privé » : discriminez donc, puisque vous le faites discrètement…

     

    Le paradoxe de l’affaire réside dans le fait que celles qui se proclament « afro-descendantes », noires ou « racisées » (c’est-à-dire perçues, « assignées », comme noires - même si elles ne sont « que » métisses), font exactement ce qu’elles reprochent aux autres : en mettant en avant leur ascendance, non seulement elles acceptent et revendiquent leur africanité mais, ce faisant, ce sont elles qui « racisent » les autres, en l’occurrence les « Blanc[he]s ». De plus, leur démarche féministe et « racialiste », outre qu’elle n’est qu’un « copié-collé » de ce qui a déjà eu lieu aux Etats-Unis voici plusieurs années, consiste à emprunter, jusque dans la victimisation caricaturale, les concepts et le vocabulaire de mouvements révolutionnaires et féministes… « blancs ». Tout cela serait donc surtout ridicule, voire grotesque.

     

    Il convient cependant de rappeler que cette quête identitaire est à l’évidence une conséquence de l’immigrationnisme forcené et du multiculturalisme qu’il induit. Que ces dames aient du mal à se reconnaître dans une France qui n’a pas vocation à devenir un pays africain, et qui n’est historiquement pas un creuset multi-«racial» comme le Brésil ou les Etats-Unis, est bien compréhensible. Leur identitarisme provocant est finalement à prendre comme une condamnation de l’idéologie du métissage tous azimuts. Faut-il ajouter que la liberté de l’être humain ne va pas jusqu’à lui permettre de se transformer en ce qu’il n’est pas et que toutes les exceptions supposées qu'on exhibera ne feront que confirmer la règle ? Et encore qu’on ne peut en tout cas demander au pays d’accueil plus que ce qu’il peut donner ? Et enfin que personne n’est obligé d’y rester - surtout pas ceux (celles) qui ont des « racines », des « ascendants », des « origines » ? 

  • Prince Jean de France : « Être Libre pour agir en vue du bien commun »

     

    A la suite de sa participation au colloque « Refonder le Bien Commun » organisé par le Cercle de Flore, le 13 mai, le Prince Jean de France vient de publier sur son site officiel les réflexions suivantes, dont les lecteurs de Lafautearousseau prendront connaissance avec beaucoup d'intérêt.  LFAR 

     

    lfar - Copie.jpg« Il y a quelques jours avait lieu à Paris un colloque sur le bien commun en politique. Je ne reviendrai pas sur sa définition qui fait de lui le bien du tout qu’est la société tout en contribuant au bien des parties, un peu comme le soleil qui donne sur un paysage un éclairage particulier en plus de réchauffer les personnes qui en font partie. Je souhaiterai en fait faire une digression sur l’un de ses piliers, la liberté ou plus concrètement son exercice.

    De mon point de vue, la liberté ce n’est pas penser et faire ce que l’on veut. C’est un peu plus subtil que cette vision très individualiste. Je pense que la liberté consiste tout d’abord à voir le bien, ce que toute chose désire et qui la perfectionne. Ensuite une fois que ce bien a été vu, il faut le choisir, ce qui n’est pas chose aisée car nous sommes souvent mus par nos passions et nos travers qui nous entraînent de l’autre coté. Enfin une fois choisi, il faut le réaliser et ne pas s’arrêter en chemin. 

    Ces deux définitions étant posées, celle de la fin que recherche la société et celle de sa condition importante, il s’agit maintenant de réaliser ce bien. Certes nous vivons dans un monde imparfait, mais lors d’un entretien donné il y a quelques années avant la sortie de mon livre « Un Prince Français » j’exprimais le fait qu’il fallait laisser respirer les français. Force est de constater, quasiment une décennie après, qu’il est de plus en plus difficile dans l’espace public et privé de notre pays d’exercer cette liberté en vue du bien commun : liberté de disposer de ses biens, liberté d’entreprendre, liberté d’exprimer ses idées, liberté de choisir une bonne éducation pour ses enfants, liberté de défendre la vie, liberté de vivre sa foi. Tout ce qui, en fait, permet une certaine indépendance aux personnes qui composent la société et qui contribue à leur bien et à celui de la société.

     

     

    A cela s’ajoute une tendance à ne plus débattre sur le fond mais à systématiquement attaquer la personne, son physique, son entourage et je ne sais quoi d’autre. Bien que parfois cela n’apparaisse pas de façon aussi marquée, j’ai quand même l’impression que c’est en train de passer dans les mœurs. Malheureusement, le vingtième siècle l’a montré plusieurs fois, le totalitarisme n’est jamais très loin. » 

    Jean de France, Duc de Vendôme
    Domaine Royal le 22 mai 2017
     
  • Quand l'Eglise appelle nos sociétés à se réveiller et défend les familles, comme un bien inestimable et irremplaçable

    On le sait, nous l'avons souvent précisé, rappelé, Lafautearousseau limite sa réflexion au domaine politique. En particulier, nous ne nous aventurons pas sur le terrain religieux. Sauf lorsqu'il touche au politique ou, comme on dit aujourd'hui, aux questions sociétales. Ainsi avons-nous dit notre désaccord avec certaines orientations ou prises de position de l'Eglise Catholique, fût-ce en la personne du Pape. Par exemple en matière de politique de l'immigration, De simples gestes, repris et amplifiés par les médias, pouvant devenir des armes redoutables contre la France et l'Europe, aujourd'hui menacés dans leur identité par l'immigration massive et dans leur sécurité par le terrorisme, nous avons marqué notre désaccord. En d'autres circonstances, au contraire, l'Eglise persiste à défendre courageusement les fondements même de nos sociétés. En particulier, s'agissant de la famille. Ainsi, dimanche dernier (28 septembre), lors de la messe du soir, à Notre-Dame de Paris (retransmise par KTO),  comme introduction à la prochaine ouverture du synode sur la famille (du 5 au 19 octobre 2014, à Rome), le cardinal Vingt-Trois a donné lecture de la prière du pape François que nous trouvons utile de reproduire ici. Outre tout ce qu'elle contient sur le plan spirituel - que croyants ou non-croyants apprécieront - ce qui y est dit, in fine, s'adresse aux sociétés contemporaines. Et va dans le sens, non seulement de leur ordre, mais aussi de leur vitalité et, au sens le plus large, de leur santé. u  Lafautearousseau  


    Prière pour les Familles

     « A Vous, Sainte Famille de Nazareth

    Jésus, Marie et Joseph à vous, Sainte Famille de Nazareth, aujourd'hui, nous tournons vers vous notre regard avec admiration et confiance. En vous, nous contemplons la beauté de la communion dans un amour vrai; à vous, nous recommandons toutes nos familles, afin que se renouvelle en elles les merveilles de la Grâce.

    Sainte Famille de Nazareth, école séduisante du Saint Évangile, enseigne-nous à imiter tes vertus avec une sage discipline spirituelle, donne-nous le regard limpide qui sait reconnaître l’œuvre de la Providence dans les réalités quotidiennes de la vie.

    Sainte Famille de Nazareth, gardienne fidèle du Mystère du Salut : fais renaître en nous l'estime du silence, fais nos familles des cénacles de prière et transformes-les en petites églises domestiques. Renouvelle-y le désir de sainteté, soutiens la noble fatigue du travail, de l'éducation, de l'écoute, de la réciproque compréhension et du pardon.

    Sainte Famille de Nazareth, réveille dans notre société la conscience bienveillante du caractère sacré et inviolable de la famille, bien inestimable et irremplaçable. Que chaque famille soit la demeure accueillante de bonté et de paix pour les enfants et les personnes âgées, pour qui est malade et seul, pour qui est pauvre et dans le besoin.

    Jésus, Marie et Joseph, nous vous prions avec confiance. A vous avec joie, nous nous confions. »

    Pape François - Journée mondiale des familles en l'Année de la Foi - dimanche 27 octobre 2013

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  • LIVRE • Vient de paraître chez Médiaspaul : La profondeur divine de l’existence, de Jean-Philippe Trottier

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    Voici un ouvrage qui nous arrive du Québec et dont l'auteur, Jean-Pilippe Trottier, en février 2011, avait interrogé Lafautearousseau sur notre royalisme (en l'occurrence, François Davin), pour les  auditeurs de Radio Ville Marie, à Montréal. A noter que cette sympathique radio canadienne* touche près de six-cent mille auditeurs. 

    Nous savions Jean-Philippe Trottier admirateur de Gustave Thibon que nous sommes plusieurs à avoir bien connu, dans l'équipe de Lafautearousseau. Mais sans avoir encore lu cet ouvrage de Jean-Philippe Trottier, le titre qu'il lui a donné nous paraît être un de ceux que Thibon aurait pu choisir... 

    Cordial salut, donc, à Jean-Philippe Trottier et tous nos souhaits pour le succès de son livre ! 

     

    Voici, en tout cas, la présentation qui en est faite au Québec :

    Un livre remarquable préfacé par Charles Taylor.

    « Dans une série d’études extrêmement riches, Jean-Philippe Trottier essaie de nous libérer de nos stéréotypes sur la foi et la non-foi, et sur ce qui est censé les séparer. Il nous offre de nouvelles pistes de réflexion non seulement sur le christianisme, mais aussi sur notre vie à l’âge séculier. » Charles Taylor 

    À mi-chemin du témoignage et de la réflexion, voici un livre qui s’inscrit pleinement dans la quête spirituelle de l’homme ou de la femme d’aujourd’hui. Artiste et intellectuel, esprit bohème et critique, Jean-Philippe Trottier a passé quelques années dans l’indifférence à l’égard du christianisme. Il a l’a redécouvert de manière très intime, en deçà des discours officiels, «par le bas». Dans cet essai d’une grande authenticité, il propose une promenade à travers des thèmes aussi concrets que le corps et aussi cruciaux que la liberté, et démasque brillamment les malentendus qui aboutissent à une religion déracinée de la vie. La fougue de l’auteur n’a d’égal que son désir de nous faire goûter le réalisme et la fraîcheur du message immémorial qui l’a conquis.  ♦ 

    Jean-Philippe Trottier est diplômé de la Sorbonne en philosophie ainsi que de l’Université McGill et du Conservatoire de Montréal en musique. Il a été traducteur et anime actuellement deux émissions sur les ondes de Radio VM, Midi-Actualités et En Dialogue. Brillant essayiste, il publie ici son troisième livre. 

    La profondeur divine de l’existence

    Jean-Philippe Trottier • Médiaspaul 

    ISBN 978-2-89420-952-3 • 184 p. • 24,95 $ 

    Contact : Jean-François Beaudet – 514-322-7341 poste 2232    presse@mediaspaul.qc.ca

     

    * Radio Ville Marie : http://www.radiovm.com.

  • Violences

     

    Le point de vue de Gérard Leclerc

     

    SEMAINE 26-2005 054.jpgNous vivons un curieux moment, en cette dernière année de quinquennat de François Hollande. Inquiétant, à certains égards. Comment expliquer ce recours à la violence de toute une frange de la jeunesse d’extrême gauche ? Il est vrai que certains désignent des excès de répression policière. Mais même si certains faits sont à déplorer, la balance n’est pas égale entre la police et ceux qu’on appelle les casseurs et l’on peut s’inquiéter à juste titre de la charge qui repose sur nos forces de l’ordre, sans cesse sollicitées en cette période d’état d’urgence. Elles n’avaient vraiment pas besoin de cela alors que le pays doit faire face à la menace terroriste. On parle d’extrême fatigue de la part d’unités sans cesse sur la brèche.

    Par ailleurs, comment qualifier le débat public, qui enchaîne polémiques sur polémiques, avec diabolisation de l’adversaire ? Serions-nous condamnés aux échanges de noms d’oiseaux entre « fachosphère » et « bobosphère » ? C’est vrai que l’usage de certains mots peut s’avérer meurtrier sur le plan psychologique et moral. Mais arrive un moment où l’injure perd de son efficacité, tant elle devient banale jusqu’à l’insignifiance. Ainsi, à la suite de la polémique sur l’opportunité d’un concert à Verdun, animé par le rappeur Black M, la ministre de la culture a cru bon s’en prendre à « un ordre moral nauséabond » et le Secrétaire d’État aux anciens combattants a été jusqu’à prédire : « C’est le début du totalitarisme et je dis que c’est vraiment le fascisme qui nous attend. »

    J’avoue que les bras m’en tombent. Totalitarisme, fascisme, et quoi encore ? Le rôle des autorités est tout de même d’apporter un peu de sagesse et de mesure, surtout lorsque le climat public est à l’échauffement. Quand les ministres en rajoutent, il faut s’attendre à un pugilat généralisé. Souhaitons dans l’immédiat, avec quelque ironie, qu’il tourne à la confusion totale pour que chacun reprenne ses esprits, en s’apercevant que personne ne gagne à ce petit jeu. Il est quand même désolant que la commémoration de la bataille de Verdun se transforme en bataille verbale. Espérons que les esprits se calment et que François Hollande et Angela Merkel puissent retrouver l’élan du geste magnifique, accompli par François Mitterrand et Helmut Kohl pour mieux sceller le pacte de paix qui rassemble nos deux peuples.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 17 mai 2016.

    La France Catholique

  • Algérie : l’heure de vérité approche pour le clan Bouteflika

     

    En date du 13 avril, Bernard Lugan a publié le communiqué qu'on va lire. Nous-mêmes avons à plusieurs reprises analysé la situation inquiétante de l'Algérie. Inquiétante pour ce pays voisin, mais surtout pour la France. Une explosion politique, économique et sociale de l'Algérie entraînerait en effet une série de graves conséquence pour notre pays. Fort de son expertise des affaires africaines Bernard Lugan confirme le risque - peut-être même à court terme - d'un chaos algérien.  LFAR 

     

    46878456-jpeg_preview_large.jpgLa visite que le Premier ministre français, M. Manuel Valls, vient d’effectuer à Alger, fut l’occasion de constater ce que les lecteurs de l’Afrique Réelle n’ignoraient pas, à savoir que l’Algérie est « dirigée » par un président moribond.

    Depuis son accident vasculaire cérébral survenu le 27 avril 2013, Abdelaziz Bouteflika, paralysé, sourd et quasiment muet, n’apparaît plus en public que très rarement, et sur un fauteuil roulant. Ses trois frères, sa sœur - tous quatre conseillers à la présidence -, et leurs affidés, savent qu’ils vont vivre des moments difficiles dans les heures qui suivront son trépas. Il ne doit donc pas mourir tant que les clans qui, dans l’ombre, dirigent l’Algérie, ne seront pas parvenus à un accord permettant une succession contrôlée.

    Acculée, l’équipe au pouvoir a épuré l’armée au profit du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major et vice-ministre de la Défense. Est-ce pour autant un gage de survie ?

    Il est permis d'en douter car, lesquels parmi les généraux, notamment chez les nouvellement promus, voudront en effet apparaître liés aux profiteurs du régime quand la rue grondera dans un dramatique contexte économique et social aggravé par l'effondrement du prix des hydrocarbures [1] ? L'Odjak des janissaires [2] pourrait alors être tenté de se refaire une « vertu » à bon compte en donnant au peuple la tête de Saïd Bouteflika et celles de ses proches, avant de placer l'un des siens aux commandes.

    En Algérie, l’agonie présidentielle avec les mensonges et les tractations qui l’entourent, est ressentie comme une humiliation nationale. De plus en plus nombreux sont donc ceux qui demandent l’application de l’article 88 de la Constitution qui permet de constater la vacance du pouvoir. Pour l’entourage du président Bouteflika, la situation est donc devenue intenable.

    Quant à la France, sorte de vaisseau ivre tanguant entre repentance et ethno-masochisme, son président a soutenu l’aberrant quatrième mandat d’un Bouteflika grabataire, espérant ainsi acheter la paix sociale dans les banlieues. Cette mise en dhimmitude mentale ne l’empêchera cependant pas de subir  directement les conséquences des évènements majeurs qui risquent de se produire bientôt en Algérie. Peut-être même à court terme. 

    Bernard Lugan, 13.04.2016

    [1] Voir à ce sujet les dossiers consacrés à cette question dans les numéros de mai, de juillet, d'août et d’octobre 2015 ainsi que les numéros de l’année 2016  de l'Afrique Réelle.  

    [2] Commandement des Janissaires. Lire ici l'Etat-major de l'armée.

    le blog officiel de Bernard Lugan

  • Défense : L’honneur et les honneurs

     

    Par Mathieu Épinay

     

    Le général Puga a quitté cet été les fonctions de chef d’état-major particulier du président de la République et a été nommé grand chancelier de la Légion d’honneur. Pour son départ de l’Elysée, où il était le plus proche conseiller militaire de Sarkozy puis de Hollande, Le Monde lui a consacré sa une et un article sur « Les mystères d’un acteur clé des six dernières années ». Deux pages de citations ou d’anecdotes rapportées au conditionnel par des anonymes. Rien de bien intéressant. En revanche, que ce père de famille nombreuse, catholique, conseille le président socialiste volage et athée, irrite au plus haut point l’auteur de l’article.

    Même si le journaliste du Monde en doute, le rôle positif de Puga « l’Africain » dans les affaires du Sahel est indéniable. Il aura contribué, jusqu’au terme d’une brillante carrière, au succès de nos armes avec une incontestable légitimité opérationnelle. S’il n’a jamais affiché ses convictions, il ne les a pas non plus cachées. Elles ne l’ont pas desservi. Il termine sa carrière avec tous les honneurs, mais dans l’honneur. Ce que les circonstances ne permettent pas toujours : la question de la loyauté reste en effet très liée aux circonstances.

    La discipline qui, comme chacun sait, fait la force des armées, exige du militaire une loyauté sans faille. Dans les régiments, navires de combats ou escadres aériennes, le chef doit s’attacher au bon fonctionnement de son unité, à sa meilleure préparation, au discernement des compétences. Mais il reste au niveau de l’exécution. Cela ne l’empêche pas d’imprimer sa marque et de rendre aux plus jeunes l’amour de leur pays. Il y faut de la prudence et un peu de courage. Mais un officier français peut aujourd’hui enseigner des vérités historiques, ordonner une prise d’arme pour Jeanne d’Arc, s’abonner à Politique magazine ou aller à la messe sans être radié du tableau d’avancement.

    Tout autre est le travail de ceux qui, colonels, capitaines de vaisseau, officiers généraux ont accédé aux niveaux de conception en état-major central, là où les convictions, les appétits et le « déclin du courage » creusent des clivages inattendus. Il ne s’agit plus de faire fonctionner et d’obéir mais d’inventer, de rectifier, d’argumenter, de convaincre ; bref, de s’exposer au risque de déplaire. Les enjeux sont considérables : la vie de nos soldats et le succès des opérations, les milliards de la masse salariale et de la programmation militaire et, par-dessus tout, notre indépendance.

    Il est enfin des circonstances où les honneurs ne sont plus compatibles avec l’honneur. Ainsi, pour faire « observer ses lois », la République a demandé aux militaires de massacrer des populations en 1793, plus tard de fracturer des sacristies lors des inventaires, de briser des grèves, ou encore, en Algérie, de trahir les engagements qu’on leur avait fait prendre. Ceux qui refusèrent, pour l’honneur, furent congédiés, embastillés ou fusillés. En 1961, condamné à la prison, le lieutenant-colonel Puga, père du général, en était.

    Alors que la France lutte aujourd’hui pour sa survie, il en est encore, au Monde, pour écrire que « la mission incontestablement accomplie » du général Puga a été de « laver le nom du père et rendre à la lignée son honneur ». Le grand chancelier ne répondra pas à cette infamie. 

    Consulter le site de Politique magazine - S'abonner 

  • La frontière

      

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Le 13 octobre, en visite officielle à Ottawa, M. Valls dit du Ceta que « c’est un bon accord ». Quelques jours plus tard, il déplore l’opposition wallonne audit accord. Levée jeudi 27, cette opposition a, semble-t-il, permis quelques rectifications de taille : les juges de tout tribunal arbitral seraient nommés par les Etats ; le droit des Etats à réglementer au nom de l’intérêt général serait reconnu ; les entreprises états-uniennes se verraient interdire de pénétrer le marché européen via leurs filiales canadiennes ; une clause dite « de sauvegarde agricole » serait prévue et le maintien des législations européennes interdisant certains produits contestés (comme les o.g.m.) entériné. Le traité, ainsi amendé, pourrait voir le jour dans quelques années…

     

    En attendant, on doit donc comprendre que le traité, dans sa version primitive, rejetée par la Wallonie mais validée par la France, autorisait : la possibilité pour une entreprise multinationale de porter plainte contre un État adoptant une politique publique contraire à ses intérêts ; l’impossibilité pour un Etat de continuer à réglementer au nom de l’intérêt général ; la possibilité pour une entreprise états-unienne d’inonder les marchés européens via sa filiale canadienne ; l’absence de toute clause de sauvegarde pour l’agriculture européenne ; la possibilité de contourner les législations européennes interdisant certains produits contestés (comme les o.g.m.).

     

    Affaiblissement (explicitement irréversible) de l’Etat, donc de tous ceux qu’il a pour mission de protéger, face aux multinationales, voilà le « bon traité » de M. Valls : son appréciation se passe de tout commentaire. On pourra objecter que la France a bien demandé l’arrêt des négociations sur le Tafta avec les Etats-Unis. Mais, à en juger par les concessions envisagées dans le Ceta initial, faut-il que celles faites à l’idéologie marchande nord-américaine aient paru excessives et malvenues dans un contexte européen qui voit le réveil « réactionnaire » de peuples floués par de prétendues « élites » !

     

    « En Occident, le libéralisme est un dogme absolu » constate M. Servan (Boulevard Voltaire, 28 octobre). De fait, Ceta ou Tafta, l’objectif stratégique primordial est le même dans la guerre que livrent les partisans de la mondialisation libre-échangiste contre les barrières que constituent encore les mille et une différences qui font qu’un Français, un Chinois et un Zimbabwéen sont ce qu’ils sont, différences à travers lesquelles se manifeste leur humanité commune. On prône la liberté de circulation des biens, des services et des personnes, liberté dont tout un chacun a dans l’idée qu’il pourrait en profiter un jour ou l’autre. Mais, derrière, se cache l’autre liberté de circulation, celle des capitaux, celle de la « fortune anonyme et vagabonde », garante de toutes les délocalisations fiscales et de la fin de la souveraineté monétaire des Etats. 

    « On va au bout du bout de la mondialisation. On détruit les ultimes frontières, celles qui sont dans les lois, les règles, les modes de vie. Celles qui sont dans les têtes », s'indigne Éric Zemmour (R.T.L., 25 octobre). Et il a raison.  

     

  • Quand le Pape parle avec Poutine ... Le point de vue de François d'Orcival

    Le point de vue de François d'Orcival

    L'on n'est pas forcé d'être en tous points d'accord avec les interventions de l'Eglise dans les affaires politiques. Reconnaissons aussi que la diplomatie vaticane a souvent du bon ... C'est ce que suggère de façon claire cet article de François d'Orcival. LFAR  

    Le  pape multiplie les marques de bienveillance à l'égard de Vladimir Poutine. Il vient de le recevoir au Vatican. Pour la deuxième fois en deux ans. Il lui avait même adressé une lettre, le 5 septembre 2013, à l'occasion du sommet du G20 qu'il accueillait à Saint-Pétersbourg. Comment ne pas se poser la question : quand le pape fera-t-il le voyage de Moscou ?

    Les deux hommes ont besoin l'un de l'autre. Tout est lié : le dossier ukrainien, les relations avec les orthodoxes et le patriarcat de Moscou, la protection des minorités chrétiennes d'Orient et la mise hors d'état de nuire du « califat islamique ». Et toute solution passe par le Kremlin.

    « La situation dramatique du bien-aimé peuple syrien dure depuis bien trop longtemps,écrivait le pape à Poutine en septembre 2013. Elle risque d'apporter une plus grande souffrance à une région amèrement touchée par des conflits. » Il nese trompait pas. Depuis, Daech a surgi en Orient et la guerre civile, en Ukraine. Le 6 juin dernier, François dénonçait à Sarajevo le « climat de guerre qui domine le monde ».

    Les Occidentaux ont puni Poutine, accusé d'être le fauteur de guerre en Ukraine, en sanctionnant son économie et en l'excluant du G8 (redevenu le G7). Mais c'est lui qui a la clé de la situation en Orient, et donc du sort des chrétiens ; c'est aussi de lui que dépend la résolution des Nations unies dont les Occidentaux ont besoin pour démanteler les trafics de passeurs de migrants clandestins sur les côtes libyennes.

    C'est bien là que le pape a saisi l'opportunité de devenir le médiateur de la paix — en cherchant avec Poutine un compromis en Ukraine et une issue en Syrie. Perspective que Valéry Giscard d'Estaing est allé plaider lors d'une conférènce prononcée le 5 juin à New York; lui aussi souhaite que la question ukrainienne soit débloquée avant la fin de l'année, afin que la Russie puisse devenir ensuite un « partenaire privilégié » de l'Europe, ce qui devrait entraîner non seulement « des projets communs », mais aussi « une coopération militaire ». On imagine ce que serait la situation de l'Etat islamique si l'Occident et la Russie décidaient ensemble de le chasser... Le pape voit loin quand il parle avec Poutine

    Figaro magazine du 20 juin 2015

     

  • Zemmour : « Quand la CGT casse du flic et perd sa base »

     
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    Une matraque, du sang, et un insigne de CRS. La CGT n’a pas fait dans la dentelle pour sa dernière affiche. Le slogan n’est pas non plus un modèle de subtilité nuancée : "La police doit protéger les citoyens et non les frapper."

    C’est un retour aux sources pour la confédération de la Porte de Montreuil. Aux temps héroïques où ­Clemenceau, en 1906, envoyait l’armée pour mater les grévistes de la toute jeune CGT qui ­venait d’être fondée dix ans plus tôt. Ou plus tard, après la Seconde Guerre ­mondiale, lorsque les grèves insurrectionnelles de la CGT de 1947 laissaient craindre que les communistes français n’imitent leurs ­camarades de l’Est, et ­provoquaient la réaction du socialiste Jules Moch, ­ministre de l’Intérieur, qui s’appuya sur les ­Compagnies républicaines de sécurité. CRS qui seraient traités de SS, vingt plus tard, par de jeunes fils de bourgeois qui se prenaient pour Jean Moulin et confondaient de Gaulle et ­Pétain. Alors, la CGT et les ouvriers ne mangeaient déjà plus de ce pain ­gauchiste-là.

    Mais voilà, l’eau a coulé sous les ponts de la Seine, et le sang aussi, le sang de Charlie, de l’Hyper Cacher et du Bataclan. Les CRS ne sont plus les SS qu’il était de bon ton de détester, mais des flics de la République qu’on embrasse. Même le vieux rebelle Renaud avoue sa passion nouvelle pour ces policiers qu’il vouait ­naguère aux gémonies arpégées.

    L’affiche de la CGT est pire qu’un crime, c’est une faute. Une faute de goût, une faute de temps. Après qui court-elle ? Les "casseurs" de Notre-Dame-des-Landes ou de la Nuit debout place de la République à Paris ? Les jeunes qui crient à la discrimination parce que la police est encore la seule à combattre - ou ­plutôt à faire mine de combattre car les ordres des supérieurs et des politiques interdisent tout travail sérieux - la loi des caïds de la drogue dans les ­banlieues ? Croit-elle qu’elle va retenir ses innombrables ouvriers et même militants qui l’abandonnent pour le vote FN en cassant du flic ? 

    Les patrons de la CGT, comme les élites des autres syndicats et des partis poli­tiques, sont à des années-lumière de leur base. Aujourd’hui, ce sont les classes ­populaires qui réclament l’ordre et la protection de la police, contre les trafiquants de drogue et les djihadistes. Entre les deux, il n’y a parfois d’ailleurs qu’une question de temps. Déjà, en mai 1968, le cinéaste italien Pasolini disait : "Entre un CRS et un étudiant gauchiste, je choisis un CRS car lui est un fils d’ouvrier." Plus la centrale ouvrière perd ses adhérents, plus elle retrouve des réflexes gauchistes dont on la croyait vaccinée. Le gauchisme est la maladie sénile du communisme. 


    Paru dans Le Figaro Magazine, 22 avril 2016
  • Un grand bravo à Martina Chyba, journaliste et productrice à la RTS (radiotélévision suisse francophone)

     

    grain de sel.jpgAujourd'hui, nous laissons la parole, pour ce grain de sel, à Martina Chyba, qui va conclure, avec un humour savoureux et bienvenu, le terrible constat que l'on vient de lire.   LFAR 

     

    Désolée je ne peux pas m’en empêcher. Je craaaque. Amatrice inconditionnelle de la novlangue pédante, bureaucratique et poli­tiquement correcte, je me dois de partager les dernières découvertes. Déjà cet été, j’ai adoré les campings qui ne veulent plus qu’on les appelle les campings parce que ça suscite instantanément dans l’esprit des gens l’image de Franck Dubosc en moule-boules ou de Roger et Ginette à l’apéro avec casquette Ricard et claquettes Adidas. Donc les professionnels de la branche demandent que l’on dise désormais « hôtellerie en plein air». Haha. J’ai aussi appris que je n’étais pas petite mais «de taille modeste» et qu’un nain était une «personne à verticalité contrariée ». Si, si.

    Mais rendons à César ce qui lui appartient, l’empereur du genre reste le milieu scolaire et ses pédagos à gogo. J’étais déjà tombée de ma chaise pendant une soirée de parents d'elèves quand la maîtresse a écrit sur le tableau que nos enfants allaient apprendre à manier « l’outil scripteur » au lieu de tenir un crayon. Je me suis habituée au fait que les rédactions sont des « productions écrites », les courses d’école des « sorties de cohésion » et les élèves en difficulté ou handicapés des « élèves à besoins éducatifs spécifiques ». Mais cette année, sans discussion aucune, la mention très bien est attribuée au Conseil supérieur des programmes en France et à sa réforme du collège. Z’êtes prêts? Allons-y.

    Donc, demain l’élève n’apprendra plus à écrire mais à « maîtriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres». Il n’y aura plus de dictée mais une «vigilance orthographique ». Quand un élève aura un problème on tentera une « remédiation ».

    Mais curieusement le meilleur est pour la gym… oups pardon ! pour l’EPS (Education physique et sportive). Attention, on s’accroche : courir c’est « créer de la vitesse » nager en piscine c’est « se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé et traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête » et le badminton est une « activité duelle médiée par un volant ». Ah ! c’est du sportif, j’avais prévenu, Les précieuses ridicules de Molière, à côté, c’est de l’urine de petit félidé (je n’ose pas dire du pipi de chat).

    Alors, les amis, ne perdons pas ce merveilleux sens du burlesque et inventons une nouvelle catégorie : la « personne en cessation d’intelligence » autrement dit, le con.

    Signé Martina Chyba, parent d’élève. Ah non, re-pardon… Martina Chyba, « génitrice d’apprenant ». 

  • A Paris, Marseille, et des dizaines de villes de France ou de l'étranger, ferveur d'un 21 janvier patriotique

     

    Ce sont des dizaines de messes pour le roi Louis XVI qui ont été dites en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Roumanie, en Pologne et en bien d'autres lieux, samedi 21 janvier. Nous en avons annoncé ici près de quatre-vingt, auxquelles s'ajoutent toutes celles dont certainement nous n'avons pas eu connaissance. Des messes nombreuses et recueillies, mais aussi beaucoup de rencontres, conférences, débats et manifestations de diverses sortes. En ces temps de trouble et d'inquiétude, le besoin de racines, de retour aux sources, nationales et historiques, apparaît ainsi bien plus prégnant qu'aux époques d'insouciance. Ainsi ces évocations du roi Louis XVI, du martyre de la famille royale et des horreurs révolutionnaires, prend-il un tour très actuel.

    A Paris, cette année encore, l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, était tout simplement pleine à craquer, pour rendre hommage au Roi Louis XVI, lâchement exécuté il y a 224 ans. (Photo en titre). La messe, dite à la demande de l’Oeillet Blanc, a été célébrée par le Père Jean-François Thomas. À la demande du chef de la Maison de France, présent, un membre de l’Oeillet Blanc, en l’occurrence, Monsieur Christian Franchet d’Esperey,  a lu en introduction à la Messe de Requiem, le testament du Roi Louis XVI.

    IMG_0786.JPGA Marseille, après une très belle messe, fervente et recueillie, merveilleusement chantée, célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul, dans la basilique du Sacré-Coeur en présence d'une très nombreuse assistance, une rencontre enrichissante et réussie s'est tenue à Notre-Dame du Liban. Là encore, les participants ont été nombreux, dans une atmosphère amicale et chaleureuse. Jeunes et anciens s'étaient chargés ensemble de l'organisation qui a été de bout en bout excellente : accueil dans les jardins de Notre-Dame du Liban autour d'un vin chaud, bienvenu en cette fin janvier; puis une remarquable conférence de Jacques Trémolet de Villers sur Jeanne d'Arc et Louis XVI, deux martyrs français, après les interventions de Jean Gugliotta, Jérémy Bizu  et la lecture du très beau texte de Choderlos de Laclos qu'on pourra lire ou relire en cliquant ici. Nous n'en disons pas plus : On retrouvera les moments forts de ce 21 janvier à Marseille, on pourra écouter la conférence de Jacques Trémolet de Villers, grâce à une vidéo que nous diffuserons sous quelques jours...  

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    Illustrations : Guy Bertan, Jean Gugliotta, Jacques Trémolet de Villers à la tribune; vues de la salle, comble lors de la conférence.

  • Face à l'horreur qui se répète...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1345578492.2.jpgLe temps de Noël est ordinairement un temps de joie et de partage, mais le voilà aujourd'hui endeuillé par l'attentat survenu à Berlin et visant, explicitement, l'un des symboles même de notre civilisation : de la chaleur d'une étable et d'une famille aimante est née une certaine manière d'aborder le monde et ses périls, plutôt fondée sur l'amour et le don que sur ce que notre société de consommation en a fait désormais, entre envie et gaspillage. 

    La photo de ce grand sapin décoré couché près du camion dévastateur marquera peut-être les esprits et les couvertures de la presse saignent aujourd'hui de titres affligés et horrifiés. Au café, les habitués du matin soupirent, résignés « en attendant le prochain » : une nouvelle habitude, mâtinée de mépris et, presque, d'indifférence devant l'horreur à répétition, est en train de s'installer, signe révélateur d'une ambiance désormais pleine de plomb, de cendres et de larmes... 

    main%20ensanglante.jpgIl y aura encore des milliers de bougies allumées qui, sans forcément qu'on le sache, nous rattachent à une tradition ancienne et d'origine fort peu laïque ; il y aura ces dessins d'enfants en mémoire du petit camarade, d'un frère ou d'une mère, de toutes ces victimes venues fêter Noël et reparties sur un brancard ou, pire, dans un linceul ; il y aura ces discours émus et un peu fatigués des ministres et des diplomates, ces hommages venus de partout ; il y aura surtout ce chagrin qui, désormais, minera des familles entières... 

    Pourtant, au-delà du deuil, il faudra bien poser la question politique de la résistance des Etats et des sociétés face aux poussées d'un fanatisme qui se nourrit aussi des vices de cette société de consommation qui croit vider le Ciel et les esprits en remplissant les poches et en gavant les estomacs. Le souvenir des années trente est souvent évoqué, mais il est rarement étudié et compris, et Cassandre est toujours, hier comme aujourd'hui, moquée et parfois diffamée... 

    Face à la terreur nouvelle portée par les fanatiques contemporains et qui nous frappe ainsi que nos voisins (hier les Belges, aujourd’hui les Allemands), sans doute faut-il renforcer la puissance de l'Etat, non pour seulement surveiller ou punir, mais pour prévenir et agir contre les causes mêmes de l'horreur : cela nécessite aussi, pour notre pays, un Etat qui soit « mémoire et durée », et qui dispose de ce temps long qui permette de soigner cette maladie qui, elle, ne suit pas le calendrier électoral... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin