A la raço latino (III)....
* Cinquième et sixième strophes :
5. Di formo puro de ti femo
Li panteon se soun poupla;
A ti triounfle, a ti lagremo,
Touti li cor an barbela;
Flouris la terro quand fas flori;
De ti foulié cadun vèn fou;
E dins l'esclussi de ta glori
Sèmpre lou mounde a pourta dou.
6. Ta lindo mar, la mar sereno
Ounte blanquejon li veissèu,
Friso a ti pèd sa molo areno
En miraiant l'azur dou cèu.
Aquelo mar toujour risènto,
Diéu l'escampè de soun clarun Coume la cencho trelusènto
Que déu liga ti pople brun.
Soit, en français :
5. Des formes pures de tes femmes Les panthéons se sont peuplés.
A tes triomphes, comme à tes larmes,
Tous les coeurs int palpité.
La terre est en fleur quand tu fleuris;
De tes folies chacun s'affole;
Et dans l'éclipse de ta gloire, Toujours le monde a pris le deuil.
6. Ta mer limpide, la mer sereine
Où blanchissent les vaisseaux, Crêpe à tes pieds son sable doux En reflétant l'azur du ciel.
Cette mer, toujours souriante, Dieu l'épancha de sa splendeur, Comme la ceinture étincelante
Qui doit lier tes peuples bruns.
Illustration: la Vénus d'Arles, sculpture découverte en 1651, lors de la fouille des vestiges romains du théâtre antique d'Arles. Elle orna d'abord la Galerie des Glaces, et se trouve aujourd'hui au Louvre.