Mireille, le songe de Clémence (III)...
E Ventour que lou tron labouro, Ventour que, venerable, aubouro Subre li mountagnolo amatado souto éu,
Sa blanco tèsto fin-qu'is astre, Coume un grand e vièi baile-pastre
Qu'entre li fau e li pinastre, Couta'mé soun bastoun, countèmplo soun vaciéu.
Et le Ventoux, que laboure la foudre,
Le Ventoux qui, vénérable, élève
Sur les montagnes blotties au-dessous de lui
Sa blanche tête jusqu'aux astres, Tel un grand et vieux chef de pasteurs
Qui, entre les hêtres et les pins sauvages,
Accoté de son bâton, contemple son troupeau !