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Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

Loi des 3 ans : l'AF contre Jaurès...

Loi des 3 ans : l'AF contre Jaurès...

Cette photo est l'une de celles que l'on voit le plus souvent, lorsqu'il s'agit de Jaurès.
On l'y voit haranguant la foule, au Pré-Saint-Gervais, dans la banlieue nord de Paris, le 25 mai 1913.
Le thème du Rassemblement, et du discours, est simple et clair : "contre la loi des 3 ans !...".
C'est donc à un affrontement direct entre l'Action française - soutenues par d'autres mouvements "patriotiques" - et le socialisme utopique de Jaurès que l'on assista à cette époque; affrontement qui se termina par la victoire de l'Action française, puisque le président Barthou promulgua - en 1913, justement - cette "loi des 3 ans".
Cette loi, indispensable, nous permit de supporter le premier choc de la ruée allemande, et d'opposer aux troupes du Kaiser un nombre suffisant de soldats, sans lequel la disproportion entre les deux armées eût donné, d'office, la victoire aux allemands.
Mais Jaurès, sincèrement convaincu - jusqu'à l'aveuglement... - des vertus de "l'internationale socialiste" avait fini par se convaincrer lui-même que "les prolétaires n'ont pas de patrie" et que jamais les travailleurs allemands ne lèveraient leurs armes contre les travailleurs français.
A peine plus de trois mois après ce meeting du Pré-Saint-Gervais, Jaurès était assassiné, et, comme un seul homme, la marée humaine allemande, bourgeois et prolétaires confondus sous le même uniforme, se ruait sur le peuple français, pour l'étriper allègrement, au cri de "Nach Paris !" : "la pluie de sang", pour reprendre l'image de Daudet, commençait, preuve supplémentaire - mais que Jaurès n'avait ni comprise, ni admise - que les réalités sont nationales, non idéologiques...

De Michel Mourre, "Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire", page 2415 :
"...(Jaurès) Certains de ses adversaires, comme Barrès, reconnaissaient en lui une grande force spirituelle et savaient lui rendre justice, mais son opposition à la politique coloniale et surtout sa lutte inlassable pour une réconciliation franco-allemande lui valaient la haine d'autres nationalistes, tels que Maurras et Péguy, qui le considéraient comme une dupe, sinon comme un complice, de la politique allemande..."