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L'aventure France racontée par les cartes...

Il y a 17.000 ans (I) : le magdalénien...

Il y a 17.000 ans (I) : le magdalénien...

Le 8 septembre 1940, quatre adolescents se promènent près de Lascaux (Dordogne) quand ils découvrent une profonde cavité. Marcel Ravidat, un jeune mécanicien de 17 ans, se laissa glisser dans un puits obscur de plusieurs mètres de profondeur.
Il atteint ainsi une vaste cavité naturelle. Faute de lampes, les garçons revinrent le lendemain. Ils commencèrent ainsi à explorer la grotte.

Rapidement, ils comprirent qu’ils venaient de faire une extraordinaire découverte. Quelques jours plus tard, les adolescents en informèrent un instituteur, Léon Laval.
C’est à partir de là que la grotte de Lascaux est entrée dans l’histoire.

L’instituteur communiqua la découverte à l’abbé Henri Breuil, un grand spécialiste des peintures rupestres.

Dès le lendemain de la guerre, des centaines de touristes se mirent à affluer. Mais, dans les années cinquante, on se rendit compte que la présence de milliers de personnes provoquait la dégradation des peintures.
La grotte fut fermée au public en 1963 et définitivement scellée.

Aujourd’hui, on peut visiter une réplique exacte de la grotte, dans laquelle toutes les peintures sont de fidèless reproductions.

Ce qui a fait le succès de la grotte de Lascaux, c’est l’extraordinaire qualité des peintures. Elles ont été réalisées durant le Paléolithique supérieur, et plus précisément au Magdalénien (entre 17 000 et 16 000 ans).

La grotte s’étend sur une centaine de mètres.
La galerie principale, salle proche de l’entrée, comprend un groupe de bisons, de chevaux et de cerfs. Ces animaux, très réalistes, sont peints en noir de carbone et en ocre rouge. Cette salle est surnommée Rotonde ou salle des Taureaux.
Les bovins qui y sont représentés ont des dimensions impressionnantes. Certaines peintures peuvent atteindre 5 m de long.

Le Diverticule axial est peuplé de cerfs, de chevaux et de bovins.

Dans le passage et dans la Nef, on peut voir des taureaux, des génisses, des bouquetins et des cerfs. Ces animaux sont dessinés avec moins de précision.

Le Diverticule des Félins présente, outre des félins, des rhinocéros.

Il n’y a qu’un seul renne reproduit à Lascaux. Il orne l’Abside, qui est aussi couverte d’autres peintures restées inachevées.

Une des parois du Puits est ornée d’une peinture inhabituelle. Un homme semble terrassé par un bison, lui-même blessé.
L’art paléolithique n’a jamais été aussi réaliste.

Les animaux et les humains ne sont pas les seuls thèmes. Les signes géométriques sont nombreux et énigmatiques. On trouve des ronds, des triangles, des carrés. Leur signification exacte nous échappe encore...

Les fouilles du sol de la grotte ont permis de mettre au jour de nombreux silex, des outils en os et des restes d’animaux.

L’abbé Glory, qui a effectué une fouille rigoureuse du sol, a découvert une lampe en grès rose poli. Elle contenait encore du bois de genévrier.

On a également retrouvé les pigments naturels des peintres. Il y avait des ocres (jaunes, bruns ou rouges), du manganèse et du charbon minéral pour le noir ainsi que du kaolin pour le blanc.
Ces fragments étaient utilisés comme crayons ou raclès pour produire de la poudre colorée.

On a retrouvé un objet décoratif. Il s’agit d’un coquillage (sipho) qui porte une fente sciée pour y glisser une suspension.

Enfin, des restes d’échafaudages ont été découverts afin que les artistes puissent atteindre le haut de la grotte.

Il y a peut-être, à ce moment-là, 50.000 habitants, dans ce qui deviendra la France...