Bandes et Cliques : les "trois joyeuses"...
Dans le Carnaval de Dunkerque, on distingue les "bandes" et les "cliques".
Il y a trois bandes de carnavaleux, qui défilent dans les rues derrière la musique (la "clique"), conduite par un tambour-major.
Les trois bandes sont aussi appelées les "trois joyeuses" :
- la bande de Dunkerque;
- la bande la Citadelle,
- la bande de Rosedaël.
Puis, à la nuit tombée, tout le monde se retrouve dans les les bals...
Les origines du carnaval dunkerquois remontent au début du XVIIIème siècle : les armateurs offraient aux marins-pêcheurs - qui partaient pour 6 mois de pêche au Hareng en Islande - un repas et une fête, la "Foye"), ainsi que la moitié de leur solde. Mais beaucoup ne revenaient pas...
Le premier document officiel connu est une ordonnance datée du 16 janvier 1676 qui réglementait les festivités...
L'usage veut que tout carnavaleux soit être un minimum déguisé, maquillé ou masqué pour pouvoir faire la bande ou le bal.
Pour ce qui est des musiques, l'Hommage au Cô (le Tambour-major) et la Cantate à Jean Bart sont réellement sacrées pour les carnavaleux...
Dans la bande, on pousse ou on retient, selon les moments :
la base de la bande c'est la "ligne"; lorsque la bande défile dans les rues, la ligne qu'elle forme occupe toute la largeur de la chaussée.
Pour la réussite des "chahuts", les carnavaleux qui composent la ligne doivent se tenir "encoudés".
On distingue les "premières lignes", qui ont pour objectif de retenir la bande, et les autres, qui, au contraire, doivent pousser.
Lorsque les fifres jouent, la bande avance tranquillement, il ne faut pas pousser; mais, lorsque les fifres s'arrêtent et que le reste de la musique se met à jouer, il y a un chahut : on pousse en "ligne", c'est-à-dire avec le torse (en étant toujours accroché avec son camarade de gauche et celui de droite) et non en poussant avec les mains dans le dos du carnavaleux de devant...