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Face aux féodalités d'aujourd'hui, de Frédéric Winkler.

« Etre libéral, c'est précisément le contraire d'être moderniste » disait Péguy (L'argent, 1913). Aux barrières quotidiennes dressées en face de nous par l'inefficacité irresponsable comme anonyme de la bureaucratie Etatique s'ajoutent les obstacles non moins contraignants qu'ont édifié à leur seul profit des « féodalités » de toutes sortes, autorisées, secrétées par la décomposition de la société dans laquelle nous vivons. Comme aux temps médiévaux, le dépérissement de l'Etat avait permis la prolifération des « Etats dans l'Etat », c'est aujourd'hui son hypertrophie d'une part, comme l'atomisation des grands corps du Pays d'autre part, qui ont autorisé le développement démesuré de puissances capables de rivaliser avec lui. Qui ne voit, qui n'a constaté que leur volonté, leur idéologie ou leurs intérêts peuvent conditionner, détruire ou paralyser la vie d'une commune, d'une région, d'une profession toute entière ?

frédéric winkler.jpgLes féodalités les plus évidentes, les plus répandues, celles de l'Argent, agissent sans distinction ni spécialisation sur notre consommation. Elles la conditionne au moyen de la publicité, sur les métiers qu'elles transforment, au seul bénéfice du profit, comme sur nos entreprises, qu'elles concentrent ou qu'elles contrôlent en vue de gains financiers immédiats. Ainsi des coalitions d'intérêts menacent ou condamnent au nom de la seule « rentabilité » et d'une « rationalité » douteuse, des catégories socio-professionnelles entières. Les petits commerçants, par exemple, se voient condamnés au nom de l'expérience financière des Super-Marchés. Mais sont-ils en mesure de lutter contre des puissances d'Argent assez considérables pour dicter leurs conditions aux pouvoirs publics ? C'est là tout le problème…Comment aujourd'hui ralentir cet accaparement de l'économie par la finance, le Prince Jean y répond (Un Prince Français) : « L'une des clés réside, à mon avis, dans la prise de conscience par les dirigeants d'entreprise de leur rôle en tant qu'acteurs sociaux de l'économie. Ce rôle comporte une responsabilité morale. La confiance, je l'ai dit, est le fondement de notre système économique. Les « patrons » doivent comprendre qu'ils risquent de mettre en péril l'ensemble du système s'ils manquent de décence, comme certains d'entre eux dans un passé récent. C'est une question d'équilibre… J'approuve totalement le système de la participation : il incite tous ceux qui travaillent au sein de l'entreprise à participer à sa réussite et leur permet d'en tirer profit. Je trouve ce système très juste et typiquement français. Il faut bannir les comportements où l'argent devient le seul moteur de la vie, alors qu'il n'est qu'un outil de finance¬ment de l'économie. Il faut que l'économie réelle reprenne le pas sur l'économie virtuelle. Il faut que la politique, au sens noble du terme, reprenne ses droits sur « l'économisme ». Bref, il est temps que le bien commun soit remis au centre des préoccupations des responsables de la Cité ».
FW (Projet de Société, à suivre)

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