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Cinéma • Gueule d'ange

 

Par Guilhem de Tarlé

Gueule d’ange, un drame de Vanessa Filho, avec Marion Cotillard (Marlène), Ayline Aksoy-Etaix (Elli) et Alban Lenoir (Julio). 6 nominations au Festival de Cannes. 

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C’est Marion Cotillard qui m’a attiré et, à regarder les premières scènes, j’ai commencé par le regretter amèrement jusqu’à m’en vouloir. D’ailleurs, après évidemment La Môme et Alliés, j’ai un mauvais souvenir de toutes les autres productions dans lesquelles, selon moi, cette actrice a servi de caution : Juste la fin du monde, Mal de pierre, Rock’n Roll et Les Fantômes d’Ismaël.

Qu’est-ce qui m’a donc pris d’aller voir, sans n’en rien savoir, cette Gueule d’ange, qu’en l’occurrence elle a perdu, à tout le moins, dans son rôle de mère dévoyée ?

Je commençais à avoir honte, me demandant comment j’oserais confesser cette absence de discernement… lorsque tout-à coup, ce docufiction m’a pris aux tripes.

Je ne sais pas si c’est un bon film, c’est en tout cas un film épouvantable, d’un réalisme horrible, qui dépeint la relation entre une malade alcoolique, pour ne pas dire plus, et sa petite fille Elli qu’elle appelle Gueule d’ange. 

J’ai regretté au début d’être entré dans la salle… Je n’ai pas regretté de n’en être pas sorti précipitamment. C’est malheureusement la vraie vie, dans toute sa nudité, dans toute sa laideur, de certains déshérités tels qu’on en rencontre de temps en temps dans la rue. Et l’on s’étonne que l’école se satisfasse d’un message téléphonique, que le chauffeur de taxi ne bronche pas, et même que le brave forain, Julio, se contente de déposer Élli à son domicile.

Il faut avoir le cœur bien accroché… et le whisky est bienvenu une fois rentré chez soi. 

Je m’interroge même, à notre époque où l’on interdit d’exhiber des animaux dans les cirques en raison de la souffrance qu’ils pourraient endurer… Comment peut-on laisser une enfant, dont on n’ose même pas nous donner l’âge, interpréter ce rôle et jouer dans ce film sans craindre les suites psychologiques d’une telle prestation. Le crime d’esclavage ne concerne-t-il que les « affreux colonisateurs » ?

Prions le Ciel, qu’adulte, Ayline ne devienne pas une Marlène !   • 

PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

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