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Société & Actualité • Un officier de gendarmerie s’est sacrifié : voici un homme, un vrai

 

Par Gabrielle Cluzel

Une excellente chronique à propos d'un événement tragique. D'autant que l'officier héroïque dont il s'agit a depuis perdu la vie. Chronique qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 23.03. 

Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

 

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Qui pourrait dire ce qui se passe dans la tête d’un islamiste au moment de passer à l’acte ? Faut-il qu’il soit fanatisé contre « les croisés », pour reprendre l’expression utilisée par l’État islamique au moment du Bataclan ? Des croisés que sans doute, en sus de détester, il méprise : des croisés mous du genoux – il sont ainsi, en Occident – qui ont déjà apostasié sans qu’on ne leur ait rien demandé. Il suffit de les regarder, pense-t-il sûrement, ils sont lâches, dévirilisés. Quand lui est prêt à se sacrifier. « À mourir en martyr », comme l’a crié, vendredi, le terroriste de Trèbes.

Quelle ultime leçon, tragique mais magnifique, a été donnée à ce petit délinquant radicalisé : un lieutenant-colonel de gendarmerie de 45 ans – Arnaud Beltrame – s’est volontairement substitué à l’otage qu’il tenait contre lui pour se protéger. L’officier de gendarmerie est « gravement blessé », a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Voici le vrai sacrifice, le sens des mots retrouvé contre la dialectique dévoyée : être prêt à donner sa vie pour sauver, quand l’islamiste veut bien mourir mais pour tuer.

Voici un homme, un vrai. 

« Un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les policiers, les gendarmes qui s’engagent au service de la nation pour protéger nos concitoyens », a commenté Gérard Collomb. 

En effet, il est bon de le rappeler. Mais pas seulement dans ce genre de circonstances. C’est trop facile.

Il est bon de de le rappeler au quotidien, parce que c’est évidemment toute une école de vie, un idéal, une discipline, des valeurs de service et de sacrifice profondément intériorisées qu’il faut pour consentir, en un pareil moment, ce geste-là.

Il est bon de le rappeler quand ils sont conspués et que leur honneur est sali : dans l’affaire Théo, dans les manifs d’extrême gauche où « tout le monde, paraît-il, déteste la police », ou dans les articles de Libération accablant les écoles militaires. Tiens, il en est justement un daté de ce vendredi matin.

Il est bon de le rappeler haut et fort, et de leur dire merci.  

Ecrivain, journaliste

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Commentaires

  • C ' est un acte courageux indiscutablement ; sur le plan de l ' intérêt général , il est dommage que ce brillant officier ne puisse plus servir notre pays .

  • Après le tragique et remarquable sacrifice d'Arnaud Beltrame dans l'exercice de ses fonctions, le regard porté par les Français sur leurs forces de l'ordre sera différent. Ils reconnaitront désormais dans ces hommes et ces femmes les qualités de l'engagement, de la conviction, de l'honneur, de l'éthique du service, et la capacité de don de soi jusqu'à la mort. Quand tant d'entre nous doivent tellement à quelques uns, il est essentiel de respecter ceux-là, et de les honorer, comme ils le méritent.

  • A vous lire , on a l ' impression que c ' est le premier militaire qui fait don de soi à sa patrie : il y en a régulièrement à la une de nos journaux et souvent dans l ' indifférence générale ...Alors de la mesure Mr Ravel d ' Estienne .

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