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Course contre la montre dans l'Est syrien

L'E.I. à Mayadin

 

Par Antoine de Lacoste

 

2966618915.2.pngLe territoire de l'Etat islamique se rétrécit comme peau de chagrin en Syrie comme en Irak. Raqqa, l'ex capitale du « Califat » est maintenant la pointe avancée au Nord de son territoire. Les Kurdes et les quelques miliciens du FDS, armés et financés par les Américains, en font le siège.

Cela peut-être long, comme à Mossoul, mais l'issue de la bataille ne fait aucun doute. D'ailleurs, de nombreux responsables de l'EI ont fui, abandonnant leurs hommes, le long de l'Euphrate, vers le Sud-Est. Ils s'installent à Deir-ez-Zor, mais surtout, plus au Sud-Est encore, à Mayadin.

En effet Deir-ez-Zor n'a jamais été prise totalement par Daesh et plus de la moitié de la ville résiste encore, au prix d'efforts acharnés de l'armée syrienne et des milices fidèles au régime. Un certain nombre de chrétiens y combattent. Le ravitaillement est assuré par les airs car l'aéroport est encore aux mains de l'armée.

Les récentes offensives islamistes n'ont pu enfoncer les défenseurs de Deir-Ez-Zor qui sont particulièrement motivés compte tenu du sort qui les attend en cas de défaite... Des adolescents ont été mobilisés et toute la population participe à la résistance.

Il était alors plus commode pour l'Etat islamique de se regrouper dans une ville mieux tenue, d'où le choix de Mayadin dont toute la zone est entre ses mains.

Pendant que les FDS pro-américains progressent par le Nord, l'armée syrienne progresse, elle, par l'Ouest.

De violents combats se déroulent en ce moment à l'Est de Homs et l'objectif est de détruire ce dernier saillant de Daesh puis de foncer à travers le désert vers Deir-Ez-Zor et Mayadin. L'armée syrienne n'a d'ailleurs pas attendu que les dernières poches de la province de Homs soient réduites pour entamer ce mouvement.

Pourquoi une telle hâte alors que de nombreuses zones restent à nettoyer, non seulement des éléments de Daesh, mais aussi des autres combattants islamistes encore très nombreux sur le territoire syrien ?

Parce que la défaite de l'Etat islamique est inéluctable et que ceux qui occuperont le terrain à ce moment-là seront en position de force pour l'après-guerre.

Il est donc vital pour l'armée syrienne de reprendre le maximum de territoires possibles afin d'éviter ce que le régime craint le plus : la partition du pays.

Il peut compter pour cela sur l'appui de la Russie et de l'Iran, ce qui n'est pas rien.

Les Kurdes quant à eux rêvent toujours d'un Kurdistan autonome au Nord de la Syrie et comptent sur l'appui américain pour imposer cet état de fait. Mais même si Bachar n'a pas la possibilité de l'empêcher, la Turquie ne l'acceptera jamais. En attendant si les Kurdes délivrent Raqqa, cela pèsera dans la balance.

La grande inconnue demeure l'attitude des Américains. Au delà des divergences entre la CIA, toujours prête à aider les islamistes et à renverser Bachar, et le Pentagone, plus prudent, les déclarations à géométrie variable de Trump déroutent évidemment l'analyse...

Il va encore se passer beaucoup de choses en Syrie.  

Retrouver l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans Actualité Monde

Commentaires

  • Bonjour,

    La balle est dans le camp des Etats-Unis, effectivement. Vu la concentration d'efforts et d'effets visuels et symboliques - défilé du 14 juillet 2017, aux couleurs des Etats-Unis avec défilé des soldats amércains, il est à craindre un ènième retournement de Trump sous la pression française et de l'UE. Toutes ces mesures de séduction de la part du président de la république, ne me disent vraiment rien qui vaille. A suivre donc, et jusqu'où Trump peut-il aller, dans un sens comme dans un autre.

    Cordialement.

  • Bonjour !
    Bon ce président des EU honnis des médias me redonne l'Espèrance .Il m'est sympathique !
    Mais les lobbys sont ultra puissants aux EU risquent de vouloir saboter sa présidence.(cf Nixon )

    Pour appuyer votre opinion voici une citation !

    François Mitterrand a dit :
    :>
    Une guerre économique pour établir sa domination sans partage !Georges Marc Benamou pages 52 53 LE DERNIER MITTERRAND PARU CHEZ PLON en JANVIER 1997
    Tout est dit .

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