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BCE, toujours plus

 

par Ludovic Greiling

La BCE sort de nouveau l’artillerie lourde. Alors que ses taux d’intérêts sont quasiment nuls, elle annonce que ses achats d’actifs pourraient se poursuivre au-delà du terme fixé jusqu’ici, voire s’intensifier. Explications et conséquences.

C’est une petite phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille de sourds.

« Dans ce contexte [de faible inflation], le niveau de notre politique monétaire accommodante devra être réexaminé en décembre. (…) Nous allons continuer de mener pleinement à bien nos achats mensuels d’actifs pour 60 milliards d’euros. Ces achats sont censés se poursuivre jusqu’à la fin de septembre 2016, ou après si nécessaire, et dans tous les cas, jusqu’à ce que l’on voit un ajustement durable dans la dynamique de l’inflation qui soit comparable avec notre cible de taux d’inflation proche de 2% à moyen terme » *.

Le chemin est encore long : les prix à la consommation sont en baisse de 0,1% sur un an dans la zone euro. La Banque centrale va donc continuer d’acheter massivement des obligations privées et publiques afin de relancer le marché de la dette, faire baisser les taux d’intérêts, et renflouer les bilans des banques commerciales.

Renflouer le bilan des banques

Le message a été entendu : les Bourses d’actions ont nettement rebondi dans la foulée de l’annonce : l’indice CAC 40 et le Dax allemand ont gagné près de 5% en deux jours.

Les marchés américains ont également été tirés à la hausse, heureux que la BCE prenne le relais de la Réserve fédérale américaine dans les rachats massifs de titres de dette.

La conséquence ? Rien de moins qu’une relance toujours plus massive du crédit, notamment pour la puissance publique et les grandes entreprises.

Les chiffres de la BCE parlent d’eux-mêmes : son bilan est près de trois fois plus gros qu’en 2005 et le marché de la dette tourne à plein régime.

La masse de monnaie grossit de plus en plus : l’agrégat M3 (qui regroupe les espèces en circulation, les comptes courants et les livrets, ainsi que les OPCVM monétaires et les crédits à court terme) grimpe de 5% sur un an.

De l’inflation à venir ? Peut-être. « On ne peut plus faire rentrer le dentifrice dans son tube une fois sorti » affirmait il y a quatre ans l’ancien membre allemand du directoire de la BCE, longtemps pressenti pour prendre la présidence de l’institution avant d’être coiffé par l’ex représentant de Goldman Sachs, Mario Draghi.

A suivre… 

* Conférence de presse suite à la réunion du comité de politique monétaire du 22 octobre 2015.

 

Commentaires

  • Je n'ai rien compris : cette décision est bonne ou mauvaise pour la France ?

  • Je ne comprends pas pourquoi le commentaire de Burret qui dit la même chose (ça veut dire quoi exactement ?) n'apparaît pas ici alors qu'il figure dans la liste des commentaires à cette place. Fantaisies du net.
    Ma modeste interprétation :
    A force de créer massivement des liquidités sans création d'un volume équivalent de richesses, à force de financer par la dette une croissance pourtant misérable, ou même de financer par la dette le fait d'empêcher l'effondrement pur et simple de la dite croissance, on ne fait que gagner du temps et retarder l'explosion de la bulle monétaire et financière ainsi constituée. Et comme elle grossit constamment, plus le temps gagné s'allongera, plus l'explosion sera importante. Et ses diverses conséquences.
    Il est difficile de dire quel est l'intérêt de la France, dès lors qu'elle est embarque sur un tel bateau.

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