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Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

Vendéens et Russes blancs.....

Vendéens et Russes blancs.....

Journal, Tome II, 1919/1926, Note du 15 novembre 1920 :

"Le général Wrangel est battu. La France n'a pas à regretter de l'avoir soutenu à un moment grave, celui où l'armée rouge marchait sur Varsovie pour tendre la main à l'Allemagne. A ce moment, le général Wrangel opérait en Crimée une diversion utile. L'encourager était de bonne politique et de bonne guerre.
De là à croire que de Sébastopol partirait un mouvement capable de rayonner sur toute la Russie et de l'affranchir du bolchévisme, il y avait un pas.
Que prouvent les efforts successifs de Koltchak, de Youdenitch, de Denikine et enfin de Wrangel ?
Deux choses.
D'abord qu'il est difficile de renverser un gouvernement en l'attaquant par la périphérie. La Russie, à cet égard, ne se distingue des autres pays que par l'immensité des distances qui accroît la difficulté. Pendant la Révolution française, c'est à Paris même qu'a triomphé la réaction thermidorienne : la Vendée, Toulon, c'était bien loin. Or les bolcheviks tiennent, avec Moscou, le coeur de la Russie. Tant que Moscou ne répond pas par un Neuf Thermidor aux entreprises contre-révolutionnaires qui surgissent à des centaines de kilomètres de la vieille capitale russe, ces entreprises sont condamnées.
De plus, elles se dissolvent toutes, après un temps plus ou moins long, pour la même cause : c'est l'arrière qui cède et se décompose..."