Année 2008, on en parle dans Pélerin...
Un traité annonciateur d’orages.
Dès 1920, dans Les conséquences politiques de la paix, l’historien Jacques Bainville pressent les nouveaux drames en gestation : dictature hitlérienne et Seconde Guerre mondiale. Il regrette qu’à l’Allemagne fédérale et monarchique, on ait substitué un Etat unitaire : « Il reste l’Allemagne , seule concentrée, seule homogène, suffisamment organisée encore, et dont le poids, suspendu sur le vide de l’Europe orientale, risque de faire basculer un jour le continent tout entier. » Jacques Bainville s’inquiète aussi de la création, à ses frontières, de fragiles petits Etats : « Après avoir déclaré qu’un Etat composite come l’Autriche-Hongrie était indigne de vivre, le Conseil Suprême s’est empressé de constituer, en Tchéco-Slovaquie, une Autriche nouvelle où subsistent six des huit nationalités dont se composait l’ancienne. Il n’y aura pas un seul poteau-frontière de l’Etat tchéco-slovaque qui ne soit planté selon les méthodes les plus rigoureusement scientifiques. Quant à savoir combien de temps ces bornes resteront à leur place….ce n’était pas l’affaire des géomètres-arpenteurs »
En dix semaines (nous en sommes à la huitième…) Pèlerin évoque La Grande Guerre, racontée par André Larané. C’est intéressant, sympathique et bien fait ; du bon travail, de bonne vulgarisation…
Dans la dernière livraison (n° 6569 du 23 octobre 2008), on a, pour accompagner l’évocation, un petit billet sur Jacques Bainville, très court mais très dense : on nous y rappelle que Les conséquences politiques de la paix, de Bainville, sont disponibles en poche, couplées avec Les conséquences économiques de la paix, de J.M Keynes ( Ed Tel Gallimard, 502 pages, 14,50 euros).
Voici le texte :