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Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand

De Buonaparte et des Bourbons.....

De Buonaparte et des Bourbons.....

C'est le 31 mars 1814 que paraît la brochure "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe".

Chateaubriand y est féroce pour les "rêves d'un fou et d'un furieux", qui osait affirmer l'horreur suivante: "J'ai trois cent mille hommes de revenu !"

Louis XVIII déclara que cette "brochure" lui avait plus profité qu'une armée de cent mille hommes...

Presque deux siècles après sa publication, on est saisi par la force et la puissance de ce texte; et l'on ne peut que constater qu'il n'a rien perdu ni de l'une ni de l'autre, après tant de temps. On n'a rien écrit de mieux, depuis, sur le sujet, à part le Napoléon de Jacques Bainville, dans lequel celui-ci écrit cette phrase qui parait si juste : "Sauf pour la gloire, sauf pour l'Art, il eut probablement mieux valu que cet homme n'eût jamais existé."

On se rappellera -comme en écho de cette phrase de Bainville- que Napoléon lui-même, en visite sur la tombe de Rousseau, s'était laissé aller à cette confidence: "L'Histoire dira s'il n'eût pas mieux valu pour l'humanité que ni lui ni moi n'eussions jamais existé...."

La brochure est divisée en trois parties: la première est de loin la plus longue (presque les deux tiers), la plus féroce et, disons-le, la plus réussie; elle traite "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe.
La deuxième et la troisième parties -nettement plus courtes, donc- traitent respectivement "Des Bourbons" et "Des Alliés".

Voici le paragraphe de conclusion de cette "brochure":

".....Français, amis, compagnons d'infortune, oublions nos querelles, nos haines, nos erreurs, pour sauver la patrie ; embrassons-nous sur les ruines de notre cher pays ; et qu'appelant à notre secours l'héritier de Henri IV et de Louis XIV, il vienne essuyer les pleurs de ses enfants, rendre le bonheur à sa famille, et jeter charitablement sur nos plaies le manteau de saint Louis, à moitié déchiré de nos propres mains. Songeons que tous les maux que nous éprouvons, la perte de nos biens, de nos armées, les malheurs de l'invasion, le massacre de nos enfants, le trouble et la décomposition de toute la France, la perte de nos libertés, sont l'ouvrage d'un seul homme, et que nous devrons tous les biens contraires à un seul homme. Faisons donc entendre de toutes parts le cri qui peut nous sauver, le cri que nos pères faisaient retentir dans le malheur comme dans la victoire, et qui sera pour nous le signal de la paix et du bonheur : Vive le roi !"