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L'aventure France racontée par les cartes...

Depuis Henri IV, le co-principat d'Andorre...

Depuis Henri IV, le co-principat d'Andorre...

Petite principauté de 468 kilomètres carrés entre la France et l'Espagne, Andorre est formée par plusieurs vallées situées sur le versant sud des Pyrénées, entre Foix et Urgel.
Charlemagne leur aurait accordé leur indépendance, vers 790, pour les récompenser de leur fidélité dans la guerre contre les Maures, alors qu'au même moment il s'opposait aux basques (ce qui donnera naissance à l'affaire de Roncevaux...)
"Par l'acte de paréage de 1278, Andorre fut placée sous la souveraineté commune des évêques d'Urgel et des comtes de Foix (les droits de ces derniers passèrent à la France sous Henri IV) : le président de la République française est aujourd'hui coprince d'Andorre avec l'évêque d'Urgel. Chaque coprince est representé dans les Vallées par un viguier qui a pour suppléant un bayle faisant aussi fonction de juge de paix..." (Michel Mourre).

Du point de vue administratif, Andorre est divisée en sept communes souvent appelées encore «paroisses»: Andorra la Vella, Canillo, Encamp, Escaldes-Engordany, La Massana, Ordino et Sant Julià de Lòria. Certaines paroisses sont elles-mêmes divisées en «quart», d'autres en «veïnats» (ou «voisinages»).
Politiquement, de 1368 à 1993, Andorre a été placée sous la souveraineté de deux co-princes. Traditionnellement, il s'agit du chef de l'État français et de l'évêque du diocèse espagnol de Seo de Urgel (en Catalogne). Jusqu'en 1993, ceux-ci pouvaient, du moins en principe, exercer certains droits de veto, notamment sur les affaires extérieures. En 1993, se dotant d’une nouvelle Constitution, Andorre est devenue un État autonome de ses co-princes. Depuis lors, les deux co-princes continuent d'assumer «conjointement et de façon indivise» la plus haute représentation politique de la principauté, mais ils exercent maintenant leurs fonctions «à titre personnel et exclusif» (art. 43 de la Constitution). La France et l'Espagne assurent toujours la défense du pays, car l’État andorran n’entretient pas d’armée.

Comme dans tout le nord-est de cette région des Pyrénées, ainsi que le sud de la France, Andorre fait partie de l’aire linguistique du catalan.

En 1278, dans la ville de Lleida (Lérida), l’évêque d’Urgel et le comte de Foix signèrent un traité, appelé «paréage», créant l’institution de la co-principauté. Bien qu’ils exercèrent en principe conjointement leur autorité politique et judiciaire, les comtes de Foix et les évêques d'Urgel en vinrent souvent à séparer leurs pouvoirs. Par exemple, pendant que les comtes de Foix accordaient aux Andorrans des privilèges, des franchises et des libertés civiles, notamment en matière militaire, les évêques d’Urgel prescrivaient des ordonnances en matière judiciaire et fiscale. Par la suite, c'est par l'intermédiaire des comtes de Foix que les droits de la France ont été transmis aux rois de France, puis plus tard aux présidents de la République française. Ainsi, de 1368 jusqu’en 1993, la France et l’Espagne, représentées respectivement par les délégués permanents du chef de l'État français (le préfet des Pyrénées-Orientales) et de l'évêque espagnol d'Urgel, exercèrent conjointement leur souveraineté sur Andorre.