Régiment d'Auvergne
Le 6 mars 1597, création du régiment du Bourg de Lespinasse, par brevet délivré par Henri IV (drapeau photo suivante).
En décembre 1621, fusion entre le régiment d'Estissac et le régiment du Bourg de Lespinasse (le nouvel ensemble prend le nom de régiment d'Estissac)..
En 1633, le régiment d'Estissac devient le régiment de Maugiron.
Le 15 septembre 1635, le régiment de Maugiron obtient le drapeau blanc et prend le nom de régiment d'Auvergne...
Entre la conquête du Roussillon et la Campagne de Corse, le Régiment sera sur tous les fronts :
En 1667, le roi le conduit en Flandre dans le cadre de la guerre de Dévolution : du 21 au 26 juin 1667, il est au siège de Tournai; du 30 juin 1667 au 4 juillet 1667, au siège de Douai; et, du 11 au 28 août 1667, au siège de Lille où son colonel le duc de Chevreuse est blessé.
Il contribua ensuite aux défaites des armées d'Espagne dans les Pays-Bas, venues au secours de Lille. Le 31 août 1667, sur le canal de Bruges, les troupes françaises sous les ordres du marquis de Créquy, obligent les troupes espagnoles à se retirer derrière Gand.
En 1668, le régiment, sous les ordres de Condé, prend part à la conquête de la Franche-Comté qui est conquise en 15 jours.
En septembre 1670, le régiment, sous les ordres de maréchal de Créquy, prend part à la conquête de la Lorraine. On retrouve le régiment aux Sièges d'Épinal et de Châtel...
En 1672, lors de la guerre de Hollande, le régiment, qui est sous les ordres de Condé et du roi en personne, se trouve aux sièges d'Orsoy, de Rheinberg, de Wesel, où il emporte les forts de la Lippe et d’Émerik. Il est en première ligne lors du passage du Rhin ainsi que, du 15 au 21 juin 1672, lors du siège de Doesbourg sur l'Yssel puis d'Utrecht, puis le 10 octobre, au Combat de Woerden.
En 1673, sous les ordres de Condé il est, du 13 au 26 juin au siège de Maastricht, où va mourir d'Artagnan...
Après la mort du maréchal Turenne à la bataille de Salzbach, le Régiment est envoyé en Alsace où il contribue à faire lever le siège d'Haguenau, puis le siège de Saverne
Au début de 1677, le Régiment passe à l'armée de Flandre et participe au siège de Valenciennes, de Cambrai, de Saint-Omer, puis est ensuite renvoyé sur le Rhin où il participe au siège de Fribourg; il commence la campagne de 1678 en Flandre prenant part aux sièges de Gand et d'Ypres
En juin, le régiment est renvoyé sur la Rhin : il est le 6 juillet à la bataille de Rheinfelden, le 7 juillet à l'attaque des retranchements de Seckingen, puis aux sièges de Kehl et du Château de Lichtenberg.
En 1688, le Régiment participe à la Guerre de la Ligue d'Augsbourg : du 27 septembre au 1er novembre, il mène le siège de Philippsburg. En 1689, il aide le marquis de Boufflers à faire la conquête du Palatinat. En 1690, il est à l'armée de Flandre et combat à Fleurus, où 2 capitaines et 4 lieutenants sont tués et 12 autres officiers blessés. En 1691, il prend part au siège de Mons.
Au début de 1692, il fait campagne sur la Meuse et en Flandre : il participe au siège de Namur et à la bataille de Steenkerque. En janvier 1693, il est rappelé en Flandre pour le siège de Furnes.
Après le siège le régiment est séparé en deux : deux bataillons se rendent en Allemagne, où, en juillet, ses grenadiers du se distinguent avec ceux du régiment de Picardie lors du siège d'Oppenheim et du combat de Wingemberg, emportant ce faubourg d'Oppenheim au 2ème assaut; pendant ce temps le reste du régiment se dirige sur la frontière des Alpes où il prend une part active à la défense de Pignerol attaquée par les troupes du Duc de Savoie, et qu'il libère définitivement de la menace...
En 1701, le régiment est engagé dans la guerre de Succession d'Espagne, d'abord sur le front italien sous le commandement du maréchal de Villeroy, qui remporte plusieurs victoires : le maréchal de Villeroy ayant été fait prisonnier, le régiment passe sous le commandement du maréchal de Vendôme où le régiment s'illustre lors de plusieurs autres victoires. Au début de l'année 1703, le 2ème bataillon du Régiment se rend en Allemagne, sous les ordres du maréchal de Villars et se distingue, le 20 septembre 1703, à la première bataille de Höchstädt, où son lieutenant-colonel de Bourgueil est grièvement blessé.
En 1707, le Régiment, sous les ordres du comte de Grancey, passe sur le front d'Espagne où il n'arrive qu'après la bataille d'Almanza. Le 11 octobre 1707, il attaque la place de Lérida, qu'il conquiert définitivement...10 heures du soir ! Le 13 juin 1708, il investit Tortosa. En fin d'année 1710, il est au siège de Gérone : le 3 janvier 1711, il prend d'assaut le bastion Sainte-Marie, obligeant la ville à capituler le lendemain. Durant l'année 1711 on retrouve le régiment à la prise de la Seu d'Urgell, de Vénasque et au siège de Cardone. En 1712 et 1713, le Régiment sert en Catalogne : menant d'abord le blocus de Barcelone, en 1714, le blocus se transforme en siège et le régiment se fait remarquer lors de l'assaut général du 11 septembre qui marque la fin de la guerre de Succession d'Espagne.
C'est sous le règne de Louis XV, lors de la bataille de Kloster-Camp qu'eut lieu l'épisode héroïque du Chevalier d'Assas et du Sergent Dubois : au cri de : "A moi, Auvergne; c’est l’ennemi !" le Sergent Dubois réussit à alerter les hommes du Régiment, qui allaient être surpris par une avancée nocturne non remarquée des ennemis : menacés par eux de mourir s'il révélait leur présence - et, donc, sauvait son Régiment - le Sergent préféra mourir en poussant son cri fameux, attribué souvent, à tort, au Chevalier d'Assas (lequel reconnut qu'effectivement c'était Dubois qui avait "crié"...).