UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...

Jean Jan (I/II)

Jean Jan (I/II)

Né le 15 juin 1772, mort à 26 ans, pour Dieu, pour son Roi et pour ses libertés, Jean Jan n'est certes pas le plus connu des très nombreux chefs de guerre improvisés - mais non sans talent ni courage... - qu'a suscité la chouannerie.
Cette insurrection populaire spontanée, illustration parfaite de la guérilla, a suscité tant de groupes distincts - avec autant de chefs... - qu'il semble vain de chercher à dresser un tableau complet de tous ces paysans ou aristocrates qui ont dirigé ces français valeureux, se formant en groupes aussi prompts à surgir qu'à se fondre dans leur bocage, une fois leur coup de main réalisé contre les Bleus.
Dans cette foule où beaucoup resteront anonyme, Jean Jan reste à jamais, comme tant d'autres, l'un de ces très nombreux courageux et intrépides qui ont sauvé l'honneur du nom français, au moment même où une bande de terroristes révolutionnaires fanatiques et sanguinaires souillait au contraire ce même nom français, marquant d'une tâche indélébile leur prétendue révolution, qui n'aboutissait, dans les faits, qu'à instaurer le Totalitarisme, la persécution, et le premier Génocide des temps modernes : le génocide vendéen...

L'évènement majeur de sa courte vie (il est mort au combat le 24 juin 1798) est probablement la bataille de Guémené sur Scorff, dans le Morbihan, qui eut lieu le 28 janvier 1795 :
le blog du Souvenir Chouan de Bretagne raconte cette bataille (extraits) :

(Cette bataille) "fait suite aux massacres que les Bleus ont commis la veille à Melrand où des femmes ont été violées puis assassinées, des enfants et au moins trois vieillards tués.
Ces massacres punissent l'occupation du bourg par les Chouans de Jean Jan qui est là chez lui. Le 2ème Bataillon du Jura a réalisé ce forfait...

Jean Jan est un jeune homme de belle stature, né le 15 juin 1772; il a fait ses études au collège Saint Yves de Vannes qui fut une vraie pépinière de chefs Chouans.
Le collège fermant obligatoirement en 1791, Jean Jan rentra chez lui en défenseur acharné des libertés.
Il va réunir quelques amis fondant ainsi une "amicale des Révoltés". Dans le nombre, son ami, Claude Lorcy qui portera plus tard le surnom "L'Invincible"...

...Pierre de Rémond du Chélas, dit La Couronne rejoint Jean Jan pour l'attaque.

Né à Guémené le 15 mai 1759 il est ancien Cadet puis Sous-lieutenant de Navarre Infanterie ; nommé Lieutenant en 1786 il a démissionné en 1787. Retiré chez lui, avec femme et enfants, il entre en liaison avec Armand Tuffin, Marquis de La Rouërie dès 1791. Il sera arrêté en 1792 et emprisonné, avec sa famille au Faouët pendant trois mois. Libéré, il va constituer une division de Chouans, La Couronne, qui sera intégrée à l'armée du comte Sébastien de Silz.

Pierre Mercier dit La Vendée les accompagne avec sa propre troupe.

Pierre Mercier est né le 16 juillet 1774 au Lion d'Angers, de parents aubergistes qui viendront s'installer en 1784 à Château-Gontier... Il servira sous Bonchamp dans la cavalerie duquel il va faire la connaissance d'un Breton venu d'Auray pour se battre contre les révolutionnaires. Ils feront ensemble "La Virée d'Outre Loire", deviendront amis; après la défaite de Savenay Pierre Mercier suivra son ami Georges Cadoudal et, en Bretagne, recevra le surnom de "La Vendée".

Jean Jan, 22 ans et demi, Pierre du Chélas, 35 ans et demi, Pierre Mercier La Vendée, 20 ans et demi : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années.

L'attaque des 600 Chouans a débuté de bonne heure contre les 150 Bleus qui se sont retranchés dans le château. Jean Jan est blessé par deux fois, à la cuisse gauche puis au pied du même côté.
C'est grâce au sang froid d'un de ses hommes que Pierre Mercier doit la vie sauve; mis en joue par un Bleu sont compagnon a été plus rapide. Magallon le capitaine des Bleus reconnaît avoir eu 8 grenadiers tués.

Les Chouans se retirent avec deux canons pris à l'ennemi et après avoir scié l'arbre de la liberté.

Ils se dirigent sur Le Faouët où la garnison de 136 hommes et 12 canonniers les attend de pied ferme, réfugiée sous les halles. Les deux canons tirent à mitraille et les hommes entretiennent un tir nourri. Dans la nuit du 28 au 29, les Chouans préfèrent se retirer laissant quatorze tués, 8 blessés et de nombreux prisonniers...