Gracchus Baboeuf dénonce le Populicide...
Gracchus Baboeuf dénonça le Populicide : il était pourtant révolutionnaire lui-même, et mourra guillotiné !...
François Noël Babeuf est plus connu sous le nom de Gracchus Babeuf. Né le 23 novembre 1760 à Saint-Quentin, il mourra guillotiné à Vendôme, le 27 mai 1797. Le "babouvisme" préfigure le communisme et l'anarchisme.
Cet ouvrage fut publié en 1795 à l'occasion du procès de Jean-Baptiste Carrier, l'auteur des noyades de Nantes.
Gracchus Babeuf, père du communisme, l'une des grandes figures de la Révolution française, soulevait la question de fond de la nature de la répression perpétrée par la Convention en Vendée.
Ce livre se présente comme un réquisitoire très bien documenté, et d'une incroyable modernité, contre la politique dictatoriale menée en 1793 et 1794, politique qui devait conduire, entre autres, à l'anéantissement et à l'extermination des Vendéens, Bleus et Blancs confondus, et de préférence des femmes et des enfants.
Avec la nouvelle édition de ce texte, Reynald Secher, dans son avant-propos, "Mémoire et "mémoricide" ", reprend, à l'aide de nombreux documents inédits, la genèse des événements en Vendée et définit un quatrième crime de génocide : le mémoricide.
Jean-Joël Brégeon présente la personnalité de Gracchus Babeuf.
Et Stéphane Courtois établit la filiation entre l'idéologie de Robespierre et celle de Lénine et des leaders communistes.
Reynald Secher conclut son propos :
"Reste un problème jamais abordé jusqu'à présent : l'abrogation officielle des lois d'anéantissement et d'extermination. Ne serait-il pas opportun de profiter de ce débat public pour le faire ? On pourrait me rétorquer que ce n'est pas nécessaire puisqu'elles sont tombées en désuétude. J'aimerais y croire mais mon expérience d'historien me fait penser que jamais rien n'est définitif ni acquis : à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. À titre d'exemple, il faut rappeler que la déportation des Juifs a été justifiée et légalisée par le recours à des lois révolutionnaires remontant aux 10 juillet et 3 août 1791. En faisant ce geste premier d'abrogation, la France serait, par là même, une source d'exemple pour des pays comme la Turquie, s'honorerait et, surtout, permettrait aux Français d'avoir une histoire plus juste et plus apaisée, au-delà de toute considération politique et idéologique qui, entre autres, fait assimiler reconnaissance du génocide vendéen et remise en question de notre démocratie ; celle-ci, bien au contraire, en sortirait grandie et non affaiblie comme certains le craignent. Mieux encore, la France faciliterait et accélérerait l'évolution du droit international qui va vers le sens de la reconnaissance d'un quatrième crime de génocide, le mémoricide, ce qui permettrait de repousser la progression des tentations révisionnistes".