VII : Le Roi Louis XI entre dans la ville...
Enfin, précédé de ses bouffons, le Roi Louis XI fait son entrée à cheval, accompagné par le Cardinal, Olivier le daim, Jacques Coictier, et les Seigneurs de sa suite...
Et aussi, le Porte Heaume, le Porte Etendard, le Porte gantelet, le Porte Epée, les Hommes d'Armes...
Et encore la meute royale, les Apothicaires du Roy et l'escorte royale...
Tout autour, les Petits Musiciens du Roy et les Cavaleries du Beauvaisis exécutent des carrousels, dont les rythmes lents et majestueux s'élèvent, purs et fragiles, dans la chaude et douce nuit d'été...
Enfin, fermant la marche du Cortège de l'Assaut, les Corporations et le menu peuple de Beauvais qui lui aussi, ayant été à la peine, se trouve à l'honneur : orfèvres, potiers, lainiers, canonniers, taverniers, fleuristes, brossiers, chapeliers, modistes, jardiniers, coiffeurs, charcutiers, boulangers et pâtissiers...
Ainsi, les siècles passent, mais les habitants de Beauvais veulent "tenir serré le lien qui nous tient réunis avec les Pères de notre esprit et de notre goût", selon l'heureuse formule employée par Maurras dans la préface d'Anthinéa (1942).
Ils veulent maintenir ce lien privilégié qui les unit à leur passé, et rester familier avec lui.
"Les arbres qui montent le plus haut dans le ciel - disait Gustave Thibon - sont ceux qui poussent leurs racines le plus profondément dans la terre..."
Oui, à Beauvais comme ailleurs, comme à Orléans avec Jeanne d'Arc, comme partout, tout ce qui est Racines est bon...