Mémoire de Gérard Tenque (III/III)
"Cette prière est faite pour exhâler l'âme et le génie du jardin. Il me plaît qu'elle soit redite par tous les arrivants sachant lire le provençal ou se le faire déchiffrer."
À ce stade de notre visite, faisons deux rapides mises au point.
• Sur le nom de Gérard d'abord. Maurras emploie de préférence "Gérard" à "Gérard Tenque", car on n'est pas sûr des noms de famille à l'époque, comme on l'est aujourd'hui, si l'on est sûr et certain du prénom.
Il y avait bien des Tenque, à Martigues, se réclamant de Gérard mais le doute subsistant, il vaut mieux s'en tenir au prénom, qui est sûr, lui...
• Ensuite, considérons l'endroit où nous nous trouvons : l'oratoire de Gérard est donc à la base de la composition; de lui partent neuf degrés de pierre blanche qui mènent à la terrasse supérieure. Celle-ci est longée, au couchant, d'une bande de buis assez haut (ouest), son centre est complanté de myrtes.
Au nord, la limite de fond, courant d'est en ouest, est la dentelle végétale d'une douzaine de cyprès devant lesquels monte le Mur des Fastes.
Nous allons donc devoir monter.
Nous comprenons bien qu'il y a là une double symbolique : en partant de ce Gérard, qui est à la base de tout, nous allons monter et nous élever, corps mais aussi coeur et esprit...
Mais voyons d'abord comment Gérard Tenque est également honoré, à Martigues :
• dans l'église de la Madeleine (quartier de l'Île) qui contient deux reliquaires de lui);
• sur la façade de l'Hôtel Colla de Pradines, l'ancienne Mairie de la ville, où Mistral vint apposer une plaque en 1891;
• et sur la façade de l'église Saint Geniès, du quartier de Jonquières...