Un bel édifice des XVIIème et XVIIIème siècles...
On sait que Louis XIV était très fier de ses jardins de Versailles, et qu'il aimait beaucoup les faire visiter lui même à ses hôtes de marque.
Il a d'ailleurs rédigé de sa main une "Manière de montrer les jardins de Versailles" ( dont on possède une quinzaine de variantes, revues et corrigées par le roi lui-même).
Maurras a fait un peu la même chose - mutatis mutandis, évidemment... - pour expliquer ce qu'il avait voulu faire dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis.
Le texte est consultable dans les Oeuvres Capitales, Tome IV, Le Berceau et les Muses, Partie intitulée Suite provençale, paragraphe sept : Mon jardin qui s'est souvenu.
Maurras explique d'abord qu'il aurait aimé "offrir à la municipalité de Martigues la statue ou le buste de ce fameux Gérard, gloria civitatis, gloire de la cité, dit une inscription, pour avoir été fondateur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les futurs chevaliers de Rhodes et de Malte (1)"...
"Je ne l'ai pu faire sur la place publique, j'ai dû agir entre les haies de mon jardin".
"Il y a fort longtemps aussi que je rêve de n'être plus le simple et oiseux possesseur de mes myrtes et de mes roses, et veux y aménager quelque chose qui le fasse servir à la communauté" (page 250).
C'est en 1942/1943 que Maurras a mis son projet à exécution, aidé de l'architecte Henri Mazet, qui avait déjà dessiné les corbeilles rustiques de buis et d'agaves...