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Feuilleton : Son "érudition intelligente" fait "des lecteurs reconnaissants" : Jacques Bainville... (23)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Illustration : portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture du "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Édition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages).

Aujourd'hui : Jacques Bainville ou le bon sens (d'Abel Bonnard) et l'hommage d'un journaliste à un autre journaliste...

 

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Jacques Bainville ou le bon sens

Jacques Bainville ou le bon sens

 

D'Abel Bonnard, de l'Académie française :

"...Le mot de bon sens paraîtra peut-être un peu mince pour désigner la faculté dominante de Bainville. Je crois cependant qu'il en eût été content, et pour voir que c'est une grande louange, il sufffit de considérer combien sont rares, parmi les hommes plus ou moins brillantés d'esprit qui nous entourent, ceux à qui l'on peut attribuer cette qualité.
Le bon sens, c'est le nom modeste que prend la sagesse pour régir les choses de la vie, qu'il s'agisse de nos humbles affaires ou du sort des empires. Bainville était tout autre chose qu'un journaliste entre beaucoup d'autres : il était le conseiller de l'Etat. Cette charge lui appartenait plus réellement que s'il en eût été investi par décret. Parmi les erreurs et les fautes, il maintenait les droits de la raison offensée. Il rappelait inutilement, sans doute, mais non vainement, ce qu'il aurait fallu faire. Il fixait sur des opinions solides ces Français bien intentionnés, mais d'une incertitude vraiment pitoyable, qui abondent aujourd'hui. Nous allons connaître trop bien ce que valaient pour l'esprit public ces petits articles quotidiens, debout, dans le désordre et la confusion, comme des colonnes ioniques parmi des décombres..."

 

Hommage d'un journaliste à un autre journaliste...

Hommage d'un journaliste à un autre journaliste : d'Élie-Joseph Bois, rédacteur en chef du "Petit Parisien"

 

"...C'est au journaliste incomparable surtout que, journaliste moi-même, je veux apporter l'offrande d'une admiration sans réserve...
C'était un plaisir magnifique de se sentir en communion avec cette intelligence de cristal qui, dissimulant tout ce qu'il savait avec la pudeur que seuls ont les maîtres, simplifiait le compliqué et clarifiait l'obscur. Le lecteur n'avait qu'à lire pour comprendre, et il comprenait sans se douter de l'inépuisable fonds de connaissance et de l'intensité de méditation que ne laissait pas apparaître la limpidité du style. C'était une merveille d'art et l'art était invisible, prodige que seuls peuvent expliquer un don exceptionnel et la force pénétrante de la pensée.
Aussi bien quand Jacques Bainville fut élu à l'Académie française, nous fûmes quelques uns dans la presse à en ressentir de la fierté, car c'était avec lui le journalisme et, parmi les journalistes le plus grand qui était admis à l'Académie du Beau Langage telle que Richelieu l'avait voulue..."

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