Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (164)
(retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)
Onzième partie : Député de Paris, quatre années bien remplies... du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924.
Aujourd'hui : La grande illusion : croire au parlementarisme....
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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...
L'hémicycle du Palais-Bourbon.
Malgré les aspects "monarchiques" indéniables que lui avait donnés de Gaulle, à ses origines, la Constitution de notre République s'ouvre par le préambule suivant (dernière modification de 2005) :
"Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004.
En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'Outre-Mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique."
Il s'agit donc bien d'une République idéologique et, tant que les choses resteront en l'état, tant que le Système - à moins de se faire hara-kiri - se pensera comme une nouvelle religion, on aura beau envoyer qui on voudra au Palais-Bourbon, comme cela a été fait plusieurs fois par le passé, le Système gardera sa malfaisance et continuera, méthodiquement, à démolir les bases de notre Société, pour établir son utopie idéologique...
Croire aux élections en tant que telles, et qu'il suffit de les gagner, pour avoir avoir une "bonne chambre" et, avec cette "bonne chambre", changer les choses, amender le Système de l'intérieur, en quelque sorte, c'est cela, la grande illusion....
Car, des "bonnes chambres", il y en a eu plusieurs, tout au long du XIXème siècle, et aussi au vingtième : et qu'ont-elles fait, au final ?
Rien.
Le Système les a digérées, il les a "laissé passer", il a attendu la fin de l'orage, et a poursuivi sa malfaisance, alternances répétées, magouilles, course permanente à la démagogie et "combinazione" multiples et toujours renaissantes aidant...
Et ainsi, depuis un siècle et demi, tous les espoirs placés dans les élections et "la" bonne chambre ont été régulièrement déçus, la France continuant sa marche en arrière et en décadence...
Léon Daudet, élu député royaliste de Paris (pour le XVIème arrondissement) à la Chambre bleu horizon l'explique très bien - dans le texte accompagnant le document suivant - car il en a fait l'expérience.
D'ailleurs, quand il apprit l'élection de la Chambre bleu horizon, et celle de Léon Daudet, Aristide Briand eut ce mot révélateur, raconte Daudet :
"Nous gardons les cadres...".
Les cadres, c'est-à-dire "la Sûreté générale et les Préfets, ses émissaires et ses esclaves."
(Voir la suite, et la fin, de tout ceci dans le document suivant...)