Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (23)
(retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)
Aujourd'hui : La "Vendée provençale"...
C'est seulement en 1812, presque vingt ans après ses forfait, que mourut, misérablement, Antoine-Louis Albitte, lui qui avait porté le fer et le feu, la désolation et le meurtre de masse partout où il était passé...
Surnommé "le tigre de l'Ain", il fut l'un des plus féroces Représentants en mission de la Convention. Sévissant particulièrement dans le quart sud-est de la France (à Lyon, Marseille, Toulon, à l'armée des Alpes...), c'est lui qui est évoqué dans le chant célèbre 'La Ligue noire" :
"...J'en veux foutre cent par terre
Et de sang tout inonder !
Oui, je veux, dans la poussière,
Rouler Albitte et Crancé..."
(Crancé était l'autre "représentant en mission", complice d'Albitte en terrorisme de masse et crimes contre l'humanité...)
Lors de la séance de la Convention du 17 juillet 1793 - rapportée par le Moniteur, dans lequel était notée l'intégralité de débats de l'Assemblée - il brossa le tableau d'un Midi contre-révolutionnaire, le comparant à la Vendée, et se trouve ainsi directement à l'origine de l'expression "Vendée du Midi", ou "Vendée provençale"...
Après avoir tant terrorisé et massacré, il mourut lamentablement, de froid et d'épuisement, lors de la retraite de Russie, quelque part dans l'actuelle Lituanie...
Mais Toulon (rebaptisée Port-la-Montagne, en référence à son Mont Faron) et Marseille, devenue "Ville-sans-nom", pour s'être l'une et l'autre ouvertement révoltées contre la démence révolutionnaire se souviennent de l'horreur que ce sinistre personnage leur a fait subir (comme Lyon, devenue "Ville affranchie" après avoir été martyrisée par le non moins sinistre "canonneur" Fouché...)