Au Cinéma : Une mère, par Guilhem de Tarlé

 

 

À l’affiche : Une mère, un film français de Sylvie Audecoeur, avec Karin Viard (Aline, la mère), Samir Guesmi (Farid, le père), Darren Muselet (Maxime, l’assassin), Farida Ouchani (Sonia, la nouvelle femme de Samir).

Une mère…

• Une peine insuffisante : 9 ans pour la racaille qui a assassiné son fils à coups de couteau, en continuant de le frapper à terre !

• Une application laxiste de la peine, qui libère le criminel au bout de 5 ans !

Les ingrédients étaient là pour un bon scénario. Lorsque la Justice ne fait pas son boulot, elle laisse la place à la vengeance privée. Depuis que l'État, avec Mitterrand - Badinter (et l'Union européenne), s'interdit de prononcer une condamnation à mort, celle-ci risque d'être exécutée par d'autres, à commencer par l'environnement de la victime.
Au lieu de souligner ce déni de justice et cette faillite du pouvoir régalien, la réalisatrice nous sert la vieille théorie de la Gauche selon laquelle la victime serait coupable et le coupable, victime !
Du Rousseauisme intégral (intégriste ?) : L’Homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt.
La victime était coupable d'avoir tout pour elle : des parents, un avenir apparemment radieux, de l'argent et "une belle moto"… Tandis que l'assassin connaissait la misère ; "un pauvre gosse" ose dire la mère du garçon décédé.
Du bisounours chimiquement pur, facteur de délinquance, de "l'ensauvagement" continuel de notre société, qui condamne la victime et absout le coupable... Du Mélenchon ou du Poutou dans le texte.
Ajoutez à cela un manque total de réalisme dans le film... il faut vraiment,  comme mon épouse, aimer beaucoup Karin Viard pour accorder le moindre intérêt à ce long-métrage.  Je ne partage pas son engouement.