L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (114), Un épisode douloureux : la guerre des Camisards...
La "guerre des camisards" mobilisa les protestants des Cévennes et d'une partie de la plaine du Bas-Languedoc contre le pouvoir royal de 1702 à 1705.
On fait traditionnellement commencer cette guerre au 24 juillet 1702, avec l'assassinat de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert.
Mais le feu couvait sous la cendre, depuis la Révocation de l'édit de Nantes en 1685.
De même, si la guerre des camisards se termine avec la reddition des derniers insurgés en janvier 1705, il y aura encore plusieurs soubresauts : en avril-mai 1705 le "complot de la Ligue des Enfants de Dieu"; en 1709 la mobilisation d'une troupe armée en Vivarais par Abraham Mazel, puis après son échec une nouvelle tentative en Cévennes et Bas-Languedoc en 1710.
En réalité, cet épisode tragique s'inscrit dans l'ensemble des Guerres de religion, ouvertes à la Renaissance, et dont elle marque, du reste, le dernier épisode violent.
On sait comment, au-delà de la querelle religieuse proprement dite, l'affrontement catholiques/réformés recouvrait aussi des réalités politiques. C'est la raison pour laquelle Louis XIII et Richelieu - qui avaient raison sur ce point - brisèrent la puissance protestante qui formait un véritable "état dans l'Etat".
Cette puissance protestante découlait directement des garanties accordées aux Réformés par Henri IV dans son Edit de Nantes.
Cet Edit montre bien la complexité des questions politiques : il fallait "le faire", lorsqu'Henri IV le décréta, sinon la paix entre catholiques et réformés aurait été impossible à établir; mais il fallait aussi, quelques décennies après, briser un "état dans l'état" qu'aucun pouvoir moderne ne saurait tolérer...
L'erreur de Louis XIV ne vint donc pas de la révocation, en soi, d'un Edit devenu largement caduc, après la mise au pas des Réformés par Louis XIII et Richelieu; l'erreur est d'avoir voulu forcer les consciences, qui plus est, à un moment où "l'affaire protestante" était politiquement réglée, et où les Réformés ne représentaient plus de danger pour la Couronne ni pour le Pays...
"Louis, le grand en tout", disait Pierre Puget, en parlant de Louis XIV. Mais le Roi soleil fut grand, aussi, dans son erreur, et déclencha une persécution tragique contre une partie de ses sujets...
Par la suite, l'attitude royale changea du tout au tout, surtout avec Louis XVI, qui émancipa non seulement les protestants, mais aussi les juifs, par son Edit de tolérance de 1787, accordant une liberté de conscience qui clôturait définitivement l'ère des déchirements, ouverte à la Renaissance...
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L'aventure France racontée par les Cartes...
lafautearousseau
Commentaires
~ De la grande tuerie des Prostestants,
le Roi "LOUIS XIV" n'est pas seulement le grand responsable,
cela est dû beaucoup à sa Femme Madame de Maintenon,
qu'elle a poussée le Roi » en quelque sorte à cette guerre inutile & meurtrière ;
(( Bien Cordialement de la part d'un: *Royaliste-Lozérien* )).