Charette.
"Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos mères ont aimé avant nous.
Notre patrie, c’est notre foi, notre terre, notre roi.
Leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ?
Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors qu’est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité et sans amour. Cette patrie de billebaude et d’irreligion ? Beau discours, n’est-ce pas ?
Pour eux la patrie semble n’être qu’une idée : pour nous, elle est une terre…
Ils l’ont dans le cerveau, nous nous l’avons sous les pieds : c’est plus solide.
Et il est vieux comme le diable leur monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder en l’absence de Dieu… Vieux comme le diable…
On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire.
Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, nous sommes une jeunesse. Messieurs, nous sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur…"