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Une visite chez Charles Maurras...

Brescon, ou Miroir aux oiseaux : "mon quai natal".

Brescon, ou Miroir aux oiseaux : "mon quai natal".

"Aux bords des eaux de lumière fleuries...", à Martigues, la pointe du Brescon, le "miroir aux oiseaux", dans le prolongement du quai natal de Charles Maurras...

On aura reconnu la phrase empruntée au poème envoyé par Anatole France à Charles Maurras (et qui figure en préambule des Contes du Chemin de paradis) accompagné du billet suivant :

« Voici, cher ami, l’épigramme dans la manière de Christodore de Coptos, qui mit des inscriptions aux statues de Zeuxippe. J’aurai voulu qu’elle fût plus digne de votre beau livre. » :

« Au bord des eaux de lumière fleuries,
Sur l’antique chemin où le Vieillard des mers,
Entre les oliviers de la Vierge aux yeux pers,
Vit dans leur manteau bleu passer les trois Maries,
Tu naquis. Ton enfance heureuse a respiré
L'air latin qui nourrit la limpide pensée
Et favorise au jour sa marche cadencée.

Le long du rivage sacré,
Parmi les fleurs de sel qui s'ouvrent dans les sables,
Tu méditais d'ingénieuses fables,
Charles Maurras; les dieux indigètes, les dieux
Exilés et le Dieu qu’apporta Madeleine
T’aimaient : ils t’ont donné le roseau de Silène
Et l’orgue tant sacré des pins mélodieux,
Pour soutenir ta voix qui dit la beauté sainte,
L’Harmonie, et le chœur des Lois traçant l’enceinte
Des cités, et l’Amour et sa divine sœur,
La Mort qui l’égale en douceur. »